Pourquoi le Parlement veut supprimer l’impôt sur la fortune
Par Sadek S. – Face au tollé général provoqué par sa proposition de supprimer l’impôt sur la fortune, la commission des Finances de l’APN a estimé nécessaire d’expliquer la logique qui dicte sa démarche. Dans une déclaration à la presse publique ce matin, son principal responsable, Toufik Torch, a soutenu que la décision de sa commission est mue par son souci d’éviter une fuite des capitaux du secteur formel vers le circuit informel et vers l’étranger.
M. Torch a expliqué, en outre, que cet impôt aurait été d’abord «très difficile à appliquer du fait du faible niveau de digitalisation au niveau des services des finances, ce qui rend très compliqué l’identification et le recensement des fortunes». Par ailleurs, un tel impôt aurait constitué «une double imposition» du fait que les personnes activant dans le secteur formel sont déjà soumises à plusieurs impôts et taxes, a-t-il argué, en estimant que l’action du gouvernement devrait plutôt s’orienter vers le marché informel pour tenter de récupérer l’argent qui y circule loin de toute imposition. «Si l’impôt sur la fortune est retenu, on assistera à une fuite des capitaux de l’Algérie vers l’étranger», fait-il valoir.
La proposition de supprimer cet impôt a été faite par «la majorité» des membres de la commission des Finances et du Budget, qui reste «souveraine» dans ses décisions, a-t-il affirmé, en soutenant qu’un tel amendement n’avait pour but que la préservation de la dynamique de croissance économique dans le pays. Pour rappel, trente-six amendements, proposés au titre du PLF 2018, ont été soumis mardi dernier par le bureau de l’APN à la Commission des Finances et du Budget.
S. S.
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