L’étrange sortie de Ksentini sème la confusion sur la scène politique

confusion
Farouk Ksentini met en doute l'authenticité du démenti de la Présidence. D. R.

Par Hani Abdi – La sortie de l’ex-président de la Commission nationale consultative de la promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, continue d’alimenter l’actualité nationale et d’entretenir la confusion. Ses déclarations sur sa – vraie ou fausse – rencontre avec le président Bouteflika et sa réaction au démenti de la Présidence laissent pantois, en ce sens que la polémique s’installe entre la plus grande institution du pays, à savoir la Présidence, et l’un des proches amis du chef de l’Etat.

Si Farouk Ksentini s’était tu après le démenti formel de la Présidence, on l’aurait tout simplement pris pour un affabulateur. Mais sa réaction mettant en doute l’authenticité d’un document portant le sceau de l’institution présidentielle soulève des questionnements et laisse perplexes les observateurs les plus avertis.

Cette sortie médiatique pour le moins ébouriffante d’un avocat comptant parmi les plus proches du président Bouteflika ouvre la voie à différentes interprétations. Il y a ceux qui croient au démenti de la Présidence, ceux qui accordent le bénéfice du doute à Ksentini et ceux qui voient dans cette polémique une diversion. Quel que soit ce qu’on peut penser de cette polémique, elle intéresse plus d’un par le nombre de questions qu’elle soulève.

Et l’ex-président de la CNCPPDH, qui n’en est pas à sa première sortie étrange, suscite réactions et questionnements. En 2014, alors que le Premier ministre de l’époque l’excluait, Farouk Ksentini défendait bec et ongles le principe d’une amnistie générale pour ceux qui étaient impliqués dans des actes terroristes. Et beaucoup de gens, notamment du monde politique, pensaient que Ksentini reflétait, par ses propos, une volonté non encore affichée du chef de l’Etat d’aller vers une amnistie générale. Farouk Ksentini n’était pas à son premier appel dans ce sens. Depuis 2002, il ne cesse de pousser le président Bouteflika à décréter une amnistie générale pour les terroristes. Une demande qu’il reformula à la veille de chaque présidentielle. Beaucoup d’observateurs se demandaient alors pourquoi Farouk Ksentini tenait à ce point à une amnistie générale.

Aujourd’hui, Farouk Ksentini parle de la volonté du chef de l’Etat de briguer un cinquième mandat afin de préserver le caractère social de l’Etat. La Présidence l’accuse d’affabuler. Maître Ksentini se défend et insiste sur la véracité de ses propos, mettant en doute l’authenticité du communiqué de la Présidence. Exprime-t-il la volonté du chef de l’Etat dont il est proche ? Ses déclarations ont-elles bousculé l’agenda politique et la stratégie de la Présidence de la République ? Autant de questions qui cherchent encore des réponses. L’absence de réponse claire sème la confusion sur la scène politique nationale à une année et demie de la présidentielle de 2019.

H. A.

Comment (20)

    Anonyme
    23 novembre 2017 - 12 h 54 min

    Il a donné l’information qu’on voulait qu’il donne, confirmant par là ce que tout le monde sait ou suppose. Qu’ensuite on le traite de menteur et d’affabulateur et que lui s’en défende n’a aucune importance pour l’algérien lambda confronté à la mal vie ( 90 % de la population) au chômage ( 5 millions de personnes ) et au désespoir.

    Karim
    22 novembre 2017 - 12 h 03 min

    Encore une manipulation du Makhzen et de Momo6

    Anonyme
    22 novembre 2017 - 4 h 04 min

    Je ne le porte pas spécialement dans mon cœur, mais j’ai eu personnellement à le côtoyer et à le connaitre sur un plan professionnel. Je suis convaincu qu’à ce propos (briguer un 5ème mandat présidentiel) Ksentini n’a dit que la vérité. Il est loin d’être aussi bête pour se permettre de «fabuler» à ce point. Parce qu’il faut quand même reconnaitre que lui est, pour le moins, encore en possession de toutes ses facultés mentales.
    Cette nième mascarade ne fait, par ailleurs, que démontrer comment certains se permettent de jouer avec le destin de l’État algérien et du sort de tout un peuple.

    Anonyme
    21 novembre 2017 - 19 h 40 min

    Le sieur ksentini ..quel degat! J ai cru qu il etait independent du politique..mais helas il est aligner. Pour un sieur des droits de l homme il aurait du faire son travail sans s aligner. Mascarade…meskine entre le marteau et l enclume avec un bateau plein de makroud… au moins moi j adore camarade AP qui est devenu ma drogue journaliere..meme si par amour AP me censure. Salam..paix.. peace

      yiwen
      22 novembre 2017 - 7 h 49 min

      Ils passent pour des maîtres de la mystification politique. Il suffit de jeter un coup d’œil en arrière pour se rappeler qu’ils procèdent de la même manière, ils saturent le climat par une information contradictoire et paralysante à la longue. Ils ont un agenda qu’il garde en secret pendant qu’ils fuitent un mélange d’infos et d’intox pour nous les « gueux » histoire de nous occuper et nous neutraliser… En absence d’une opposition crédible et déterminée capable d4imposer un autre agenda pour sauver le pays, il n’y aura pas de changer et le pays continuera à fonctionner comme maintenant, c’est à dire sombrer doucement mais sûrement…

    Karamazov
    21 novembre 2017 - 18 h 57 min

    Amounavi tout est vrai !

    Ksentini a bel et bien rencontré « le Président ». Mais le Président ne le sait pas. D’où le communiqué.
    L’essentiel et ce qui est rassurant c’est que notre président va briguer un cinquième mandat. Et que pour des raisons sociales en plus.

    Noor
    21 novembre 2017 - 18 h 38 min

    démenti ou pas démenti je ne crois pas aux droits de l’homme qui protègent les assassins et les escrocs et sont à la solde d’ONG. Qui pense à mes droits moi qui suit escroqué, moi qui suit agressé, moi qui subit tout, moi le peuple.

    DYHIA
    21 novembre 2017 - 18 h 16 min

    Ça ressemble aux bagarres de voisins ou de quartiers.
    Quel niveau !!! LA honte.
    Si ce président existe, qu’il parle pour mettre fin à ce carnaval politique. (…)

    elhadj
    21 novembre 2017 - 18 h 09 min

    l information donnée par M KSENTINI est fondée d autant qu elle émane d un homme de droit et elle est effectivement largement partagée par les citoyens qui s interrogent cependant sur le peu convaincant démenti communique par la suite et qui laisse supposer a juste titre que la présidence de la republique est assurée es qualité.le pays semble naviguer a vue l executif qui se fait rejeter par le lobby financier le projet de loi de l impôt sur la fortune d une part et d autre part les prérogatives constitutionnelles dévolues au president de la republique ne sont pas convenablement assurées depuis des annees notamment le rôle actif a l Etranger,les réceptions des chefs d Etats et ambassadeurs, des représentants de la société civile,les visites de travail a travers le pays etc .

    chibl
    21 novembre 2017 - 17 h 38 min

    Réveillez vous, même Mugabé a été détrône et ont nous parle de 5 eme mandat, nous sommes la risée du monde,nous avons le plus vieux soldat au monde,un président mort vivant,un parlement fantoche,des guignols comme Fakakir et l’autre qui a fait l’université avec Merkel,TBAHDIIIIIIILA.

      elhadj
      22 novembre 2017 - 8 h 53 min

      carnaval fi dachra!! l équipe d acteurs de ce film aurait pu mieux faire pour diriger le pays et obtenir des résultats meilleurs que les différentes Equipes ministérielles avec l apport de gros revenus financiers!!! en tout cas le maire s adressait a ses administrés et créait la joie de vivre dans un climat apaisé!!!.

    Slam
    21 novembre 2017 - 17 h 26 min

    Cette manière de gérer le pays par des « communiqués » et des « lettres » ouvre la voie à toutes les hypothèses.
    Personne ne peut identifier l’auteur de ces communiqués. il suffit de mettre le tampon  » Présidence de la RADP » et ça passe. Si ça se trouve il ya beaucoup de personnes qui ont fait des copies de ce tampon et ils l’utilisent en toute clandestinité. Y a t in un gardien des  » tampons » ? Mais que fout-il de ses journées ?? Y a-t-il une Présidence clandestine à El Mouradia ? Un président au noir ? Un trabendiste qui a acheté tous les tampons ? Dan le Monde Normal ; on a une personne face aux cameras et journalistes, représentant le président, qui dément ou qui explique. Bref qui nous parle. Mais non, on n’a droit qu’à des communiqués envoyés par Fax ou lus par des personnes aléatoires. Mystère !

    lhadi
    21 novembre 2017 - 16 h 52 min

    Rien dans l’éducation que j’ai reçue et ni dans les principes qui m’ont été inculqués ne m’invitaient à rester indifférent au sort de mes semblables L’attention aux plus modestes et aux plus démunis, font partie intégrante des valeurs qui m’ont été transmises. Celles-ci m’ont rendu attentif à des réalités sociales et économiques qui ne me concernaient pas directement mais dont je ressentais l’anomalie avec beaucoup d’acuité. Le sort infligé à mes compatriotes m’ont fait prendre conscience. Depuis, je n’ai cessé de m ‘indigner. C’est au nom d’un devoir de justice,de solidarité et de responsabilité que je m’efforce à oeuvrer à une insurrection des consciences.

    il est temps de briser le mur de la digression. En effet, le Président de la république a perdu beaucoup de son énergie et de sa force. Il est fatigué, vieilli, victime de son accident vasculaire et d’une certaine usure du pouvoir. Il est marqué par une certaine passivité.

    Comment peut-il, dans ces conditions, protéger l’Algérie de tout ce qui peut la diviser, l’isoler, la réduire ou la détourner de sa véritable identité ? Comment, dans ces moments difficiles, peut-il s’engager pleinement dans un combat vital pour l’avenir du pays : celui de la défense d’un humanisme consacré au nom des valeurs auxquelles le peuple algérien est attaché. Humanisme fondé sur une même exigence de justice et de sécurité, d’ordre et de tolérance, de liberté et de responsabilité. C.’est-à-dire une autorité de l’Etat qui puisse garantir la protection et le bien-être de l’ensemble de nos concitoyennes et concitoyens.

    A la lumière des maux qu’il endure, le peuple d’Algérie est soucieux pour la restauration d’un Etat républicain qui puisse mener ses véritables missions au service d’une politique économique et sociale à la fois plus juste et plus ambitieuse, plus dynamique et plus simple, plus ouverte et plus transparente. Il fonde l’espoir sur une autorité politique, respectueuse de la loi fondamentale de la république; une autorité qui ne se détourne pas de la seule tache qui mérite adhésion : celle qui consiste à encourager l’esprit d’initiative et d’innovation au sein de la société algérienne qui aspire à plus de dialogue, d’autonomie et de dynamisme.

    C’est dans cet esprit que nous devons nous affranchir de tout dogme idéologique et saisir, sans idée préconçue, les formidables opportunités que nous offre, dans tous les domaines, un monde qui n’a jamais paru ouvert, prometteur, même s’il n’a rien perdu en lui même de sa complexité.

    La responsabilité d’une nouvelle gouvernance d’union nationale, de compétences, est d’oeuvrer pour un Etat fort, une République solide, une Algérie moderne. Sa responsabilité sera d’accompagner l’entrée de notre pays dans le troisième millénaire et d’y faire fructifier ses atouts. Ce troisième millénaire s’annonce porteur de bouleversements gigantesques, qui seront probablement la source d’autant de progrès et d’innovations que de drames, de crises, de conflits et d’instabilité.

    J’ai pleine confiance dans la capacité de la « génération Algérie » à relever les défis de tous ordres auxquels l’Algérie sera confrontée et dans son aptitude à jouer un rôle de premier plan dans l’évolution de la situation politique du pays et… du monde.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    21 novembre 2017 - 16 h 15 min

    Avec ce peuple sont tous malins intelligents conseillers planificateurs ils ont des dons du ciel, incroyable! une fois sont en dehors de l’algérie sont vus comme ser… tellement sont mal éduqués et tout de suite détecté par leurs comportement d’une autre culture pas respectés par exemple dans les cafés de Paris ou de geneve vraiment marre…

      Anonyme
      21 novembre 2017 - 20 h 26 min

      MONSIEUR ANONYME..VOUS ETES LA VRAI INCARNATION DE LA CULTURE FRANCAISE. MONSIEUR UNE POIRE EST UNE POIRE EST A SON GOUT .. AN APPLE IS AN APPLE AND IT HAS IT’S TASTE. L ALGERIEN EST UN ALGERIEN EST A SES GOUTS SES COULEURES ET SES COMPORTEMENTS. LES CHARACTERISTIQUES QUI DEFINISSENT CETTE CLASSE ET SON OBJET INSTANTIER NE PEUVENT EN AUCUN CAS ETRE UNE MESURE SERIEUSE DE SON EDUCATION.

    Kahina
    21 novembre 2017 - 15 h 39 min

    Ould Abbes a confirmé les propos de KSENTINI par la déclaration suivante lors d’une interview:  »: «Mais qui d’autre que le Président Bouteflika pouvons-nous présenter comme candidat pour 2019 ? »

    Anonyme
    21 novembre 2017 - 15 h 07 min

    tous c est des menteurs et le peuple n y croit en personnes d entres eux ! tant qu il n y a pas d alternance aux pouvoir ;le peuple restera passif ! et le prochain scrutin il va le montrer encore plus que les les legislatives !

    Anonyme
    21 novembre 2017 - 15 h 05 min

    Ils lui ont demandé de dire que Bouteflika veut un 5eme Mandat pour sonder les opinions, et comme ils ont vu que la réaction était négative de l’autre coté……Ils ont lâché KSENTINI.
    Ce KSENTINI n’est pas fou, il n’a pas rêvé.

    Anonyme
    21 novembre 2017 - 14 h 41 min

    De prime abord , que reste il de cette Presidence Algerienne pour emettre un dementi ? Y a t il un pilote qui puisse repondre a ce Ksnentini qui avance , tout de meme, une chose veridique. Veridique ? Surement, car a ce niveau personne ne peut se permettre de tels propos sur le President . En Algerie, plus les dementis sont gros et reactifs, plus la declaration est juste. Toutes ces levees de boucliers signifient que Mr Ksentini est dans le vrai, ce qui a fait reagir les moutons qui n’ont pu s’approcher de fakhmatouhoum.

    Lghoul
    21 novembre 2017 - 14 h 00 min

    Regardez moi tous ces memes visages, toujours fades, toujours espiegles et toujours louches ou la mensonge est une vertue et une spécialité.
    Est ce que le peuple n’en a plus ras le bol de voir toujours les memes, toujours les memes histoires a dormir debout et toujours les memes chansons ? Est ce qu’a un un moment donné, le ridicule qu’ils ont poussé aux limites jamais égalées sur terre ne nous tuera pas a leur place ? Pour moi y a plus rien a dire juste en voyant leur visage. Il résume tout.

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