Elargissement des prérogatives des assemblées élues : bientôt devant le gouvernement

assemblées élues
Le ministère de l’Intérieur étude des propositions visant à adapter le code communal et de wilaya aux nouvelles valeurs constitutionnelles. D. R.

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a indiqué vendredi soir que les ateliers ouverts par son département au sujet de l’élargissement des prérogatives des assemblées élues étaient «bien avancés» et que leurs «résultats seront bientôt soumis au gouvernement», selon l’APS. En réponse aux questions des journalistes, lors de la présentation des résultats préliminaires des élections locales, M. Bedoui a déclaré que son département étudiait actuellement «des propositions visant à adapter le code communal et de wilaya aux nouvelles valeurs constitutionnelles et à placer le citoyen au cœur du développement local, avec des prérogatives plus larges aux assemblées élues en consécration du nouveau rôle des communes dans les différents domaines de développement, de la décentralisation et de la démocratie participative», précisant que «ces ateliers ouverts au niveau du ministère de l’Intérieur sont à un stade bien avancé et les résultats seront soumis au gouvernement ensuite aux deux chambres du Parlement».

«Les nouvelles assemblées élues diffèrent des précédentes de par leurs missions, rôle et place accordée au citoyen», grâce aux conclusions «du dialogue instauré par le président de la République pour écouter toutes les propositions émanant de la société civile et des partenaires politiques qui ont relevé des dysfonctionnements dans la gestion locale», a affirmé le ministre, ajoutant que «la réponse est aujourd’hui concrète à travers les nouvelles valeurs constitutionnelles et tous les ateliers ouverts qui auront des résultats positifs au service du citoyen».

Evoquant le déroulement de l’opération électorale, le ministre a déclaré que le taux de participation était «très acceptable et supérieur à celui de 2012 et des dernières législatives», ajoutant que «ces élections sont différentes, car elles touchent le citoyen directement dans son quartier et son village». «Le travail de proximité mené par les candidats a donné ses fruits sur le terrain», a-t-il soutenu. Dans ce même contexte, le ministre a estimé que les quelques dépassements et altercations survenus au cours de l’opération électorale sont «quelque chose de normal, eu égard au grand nombre des candidats en lice au niveau national et à la particularité de ces élections de proximité», affirmant que les mesures qui s’imposent ont été prises pour ces altercations «peu nombreuses» qui «n’ont aucun effet sur les résultats de ce scrutin».

«Nous sommes un Etat d’institutions et les recours doivent être introduits auprès des instances judiciaires et des commissions qui en ont la charge afin que les décisions qui s’y impose soient prises conformément aux lois de la République», a soutenu M. Bedoui, soulignant que «la force de l’administration algérienne et de ses responsables réside dans le recours toujours aux lois de la République».

Interrogé sur certains dysfonctionnements constatés au niveau des bureaux de vote, M. Bedoui a expliqué que «les nouvelles mesures relatives au corps électoral et à la révision des centres et bureaux de vote, y compris l’augmentation du nombre des bureaux, a entraîné un transfert d’électeurs vers d’autres bureaux». Qualifiant la campagne électorale de «réussie, positive et responsable», le ministre a relevé «un vif échange dans les idées», mettant l’accent sur les moyens réunis pour son bon déroulement. Concernant le taux de 4% de voix obtenus comme prérequis à la participation des partis politiques aux élections, le ministre a affirmé que cette condition «n’a pas été une entrave», ajoutant que c’est un indicateur positif, étant donné que «le nombre de listes pour les élections des Assemblées populaires communales (APC) a connu une hausse de plus de 10%, soit 1 000 listes».

Quant à la hausse du nombre de candidats libres, M. Bedoui a précisé que «beaucoup de ces candidats étaient dans d’autres partis et même des élus», ajoutant que la particularité des élections locales favorise la candidature de «notables» comme candidats indépendants. Par ailleurs, M. Bedoui a mis en avant «la nécessité d’étudier et d’analyser le phénomène des bulletins nuls en mettant à contribution les spécialistes en matière politico-sociale et en inscrivant cette question au programme des chantiers ouverts».

Lors de sa conférence de presse, le ministre de l’Intérieur a réitéré le respect des droits des journalistes «consacrés dans les valeurs auxquelles le président de la République attachent du prix» ainsi que des opinions de «beaucoup de jeunes qui utilisent les nouvelles technologies à bon escient, au service de leur patrie et de leur société».

R. N.

Comment (4)

    Anonyme
    25 novembre 2017 - 15 h 54 min

    Anonyme
    25 novembre 2017 – 9 h 57 min

    Tu n’arretes pas de nous bassiner avec ton fameux: « remplacer les walis et chef de daira par les élus de l APW !  »

    Comme si les élus de l’APW étaient des saints , ils sont tous kif kif et ne cherchent que leurs intérets personnels et ceux de leur entourage
    C’est une ouma ou de ce qui en reste qui est appelée à être formatée de A à Z et c’est à partir de là qu’on discutera

    Anonyme
    25 novembre 2017 - 15 h 46 min

    M. Bedoui a mis en avant «la nécessité d’étudier et d’analyser le phénomène des bulletins nuls en mettant à contribution les spécialistes en matière politico-sociale et en inscrivant cette question au programme des chantiers ouverts».

    ça n’a nullement besoin de spécialistes de khoroto: les bulletins nuls ou les abstentions sont ceux des hommes les plus intègres de ce pays et qui vomissent l’état de dépravation du pays ou benamisme favoritisme corruption ont touché tous les pans de la société c’est la seule réponse

    lhadi
    25 novembre 2017 - 15 h 19 min

    Les communes ont pour vocation de servir leurs habitants, de défendre les intérêts de l’ensemble de la population notamment en matière de logement, enseignement, sport, santé, cadre de vie et culture. Ils doivent prendre toute leur place dans la société ; participer collectivement aux opérations d’urbanisme; contribuer à l’équilibre entre l’emploi et le logement social, concourir plus efficacement à la satisfaction des besoins.

    Pour plus d’efficacité, les pouvoirs doivent être décentralisés et les activités économiques, sociales et politique au niveau de la région, du département et de la commune coordonnées.

    Décentralisation et coordination permettront, avec le concours d’un personnel qualifié et grâce aux techniques actuelles, d’adapter les services communaux aux tâches et au rythme de la vie d’une nation moderne.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    25 novembre 2017 - 9 h 57 min

    Tant que le wali et le chef de daira ont le pouvoir de révoquer (degommer) un maire, rien ne changera dans ce pays ! d ailleurs ce sont ces énarques ont préparé le lit de la victoire FLN et RND ! Mais cela ne durera pas et l avenir nous le confirmera !
    la seule solution algérienne est de remplacer les walis et chef de daira par les élus de l APW ! quant aux SG, ils devraient être recrutés par les élues durant leurs mandats et leurs missions se terminerait a la fin du mandat de l élu!
    malheureusement le pouvoir n acceptera jamais cette proposition car elle va a l encontre des intérêts égoïstes de nos dirigeants !

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