Les Emirats recrutent des mercenaires en France parmi les fils de harkis
Par Houari Achouri – Des sources informées en France rapportent que les services émiratis ont envoyé dernièrement dans ce pays des recruteurs de légionnaires parmi les fils de harkis et les personnes d’origine marocaine qui ont une formation au maniement des armes, en plus d’anciens militaires de ces deux pays, qui sont déjà préparés à faire la guerre. Ces légionnaires sont destinés à des missions au Yémen, en Libye et d’autres régions. Nos sources précisent que ces recrues présentent, aux yeux des Emiratis, l’avantage de disposer de passeports français.
Parmi les facteurs attractifs qui facilitent le travail des recruteurs émiratis, il y a le salaire de mercenaire et la présence de filles djihadistes, principalement d’origine tunisienne, transférées de Syrie et d’Irak, qui considèrent dans ces circonstances, et dans leur état fanatisé, le crime sexuel, c’est-à-dire le viol et le mariage de force, comme un bienfait vertueux.
Ce n’est pas la première fois que les Emirats arabes unis font appel à des étrangers pour des missions à caractère militaire. Il y a quelques années, c’est le prétexte de la crainte du prétendu danger iranien mais aussi les risques de troubles internes dans le sillage des «printemps arabes» qui ont poussé les services émiratis à acheter à grands frais une armée privée formée de combattants étrangers, en fait de pays occidentaux, non musulmans.
En 2011 justement, les médias avaient révélé qu’un avion transportant plusieurs dizaines d’hommes de nationalité colombienne avait atterri sur l’aéroport d’Abou Dhabi. Déguisés en ouvriers du bâtiment, ces Colombiens étaient des soldats destinés à intégrer une armée secrète de 800 soldats étrangers encadrés, selon les mêmes sources médiatiques, par des soldats américains à la retraite, et par d’anciens membres des unités d’opérations spéciales britanniques et allemandes ainsi que de la Légion étrangère française.
Les dirigeants des Emirats arabes unis ne font pas confiance aux capacités de leur propre armée qui ne serait pas à la hauteur. Les spécialistes estiment que les forces militaires locales sont plutôt modestes et inexpérimentées. Mais cela n’empêche pas les Emirats arabes unis d’installer une base militaire au Somaliland après celle qu’ils ont, depuis deux ans, en Erythrée dans le port d’Assab, et à partir de laquelle ils mènent leurs opérations au Yémen, au sein de la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite, contre ce pays.
Les Emirats arabes unis sont impliqués dans des conflits en dehors de leur territoire, au Yémen et en Libye. Au Yémen, leur armée agit dans le cadre de la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite. Tout récemment, ils ont convenu avec l’Arabie Saoudite du renforcement de leur «coopération» militaire. En Libye, ils offrent un soutien logistique et technique au général Haftar. Il y a quelques mois, les experts onusiens avaient prouvé que les Emirats arabes unis avaient fourni des hélicoptères, des drones, des avions militaires et des véhicules blindés au général Haftar.
Pour rappel, les Emirats arabes unis abritent depuis 2009 une base interarmées française – composée de trois bases militaires (armée de terre, marine nationale, armée de l’air) composée de 700 militaires.
H. A.
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