De l’idéologie orientale à la désorientation idéologique

islamistes Orient
L'idéologie arabo-islamiste aux abois ne nourrit plus la foi. La foi en l'Algérie supplante la foi de l'Orient. New Press

Par Mesloub Khider – Des décennies durant, tous les Algériens ne juraient pieusement que par l’Orient. Et injuriaient copieusement leurs racines algériennes. Tous les pays arabes étaient encensés. Car censés disposés d’une brillante civilisation qu’il fallait embrasser comme on embrasse une religion avec dévotion et abnégation.

Avec leur arabisme exultant et leur islamisme éructant, ces pays se voulaient la troisième voie face à l’Occident décadent et au camp de l’Est débridant. Le panarabisme s’est vu auréoler de toutes les gloires, et surtout porteurs de pleins d’espoirs. Et l’islamisme rampant, puis galopant, s’est affermi en se développant. Cette nouvelle idéologie arabo-islamiste vivra ainsi ses heures de gloire avant de connaître ses heurts de déboires. Dès son indépendance, l’Algérie s’est arrimée idéologiquement à l’Orient. Et s’est grimée de l’idéologie arabo-islamiste pour orienter la culture algérienne vers ce modèle identificatoire oriental.

En vertu d’une politique de déracinement de la culture algérienne, l’Algérie s’est évertuée à puiser ses sources dans ces pays érigés en parangons des vertus. Pour mieux accomplir cette mission de civilisation de l’Algérie, le régime autoproclamé a confié la tâche aux milliers de coopérants arabes érudits livrés clé en main par les pays de l’Orient. L’Algérie, livrée à ces nouveaux missionnaires, s’est rapidement dotée d’une brillante génération d’Algériens transformée en mercenaires de l’arabo-islamisme.

Après avoir soldé la culture algérienne, l’Algérie s’est ainsi mise à la solde de l’Orient. La Révolution des grands soldats s’est muée en réaction au service de la soldatesque islamiste. Le grand peuple algérien s’est métamorphosé en petite peuplade orientalisée. L’Algérie à la grandiose culture millénaire a été réduite en minuscule pays acculturé. La diversité culturelle algérienne a laissé place à l’adversité culturelle contre l’Algérie.

La verdoyante richesse culturelle algérienne a disparu sous les sables monolithiques et monotones de l’Orient. La dictature islamiste inique a succédé à la dictature du parti unique. Ces deux faces hideuses de la même médaille tueuse.

Ainsi, arraché à ses racines dès l’indépendance, élevé dans le berceau oriental, nourri au biberon islamique, habillé de force de langes intellectuels archaïques, éduqué sous la férule d’une instruction islamisée, gavé aux féodaux médias inféodés, musclé par les salles de prières, notre Algérien made in oriental est devenu un véritable mutant. Etranger à son propre pays, impropre à servir son pays, l’Algérien s’est dénaturé au point de transformer son pays en poubelle de l’Orient, déversoir des détritus islamistes.

Aujourd’hui, l’Orient s’est éteint. Et les «Lumières» islamistes ont dévoilé leur vrai obscur archaïsme. Ce phare du désert arabique s’est effondré sous les coups des guerres impérialistes et fratricides. L’Algérien est orphelin. Après la disparition de son modèle oriental, l’Algérien est désorienté. Il ne sait plus à quel saint se dévouer. Ni à quel saint se vouer pour nourrir sa personnalité embryonnaire embrouillée. D’aucuns opèrent un virage à 180 degrés en découvrant leurs origines berbères après les avoir vouées aux gémonies, les avoir considérées comme de vieilles momies.

L’Orient encensé est maintenant dénoncé. L’Orient adoré est aujourd’hui abhorré. L’Orient, berceau de la «grande culture arabe», s’est mué en immense tombeau de la civilisation arabe. L’Algérien, orphelin de son mirage oriental, veut aujourd’hui accomplir un mariage avec son pays natal. Ce pays qu’il a longtemps piétiné, il veut aujourd’hui l’habiller d’atour satiné. Ce pays de Satan devient le pays de Satin. Et pour réaliser avec la nouvelle Algérie ses nouvelles fiançailles, il fait appel patriotiquement à toutes les alliances.

Les forces obscures de la nation sortent de l’ombre orientale pour s’éclairer aux lumières de la modernité algérienne longtemps demeurée éteinte. L’Algérie algérienne redevient aujourd’hui à la mode. Car le modèle oriental sur le déclin vit son dernier épisode. L’idéologie arabo-islamiste aux abois ne nourrit plus la foi. La foi en l’Algérie supplante la foi de l’Orient. Le retour aux sources algériennes asséchera la fontaine de l’arabo-islamisme.

M. K.

Comment (27)

    awrassi
    18 décembre 2017 - 12 h 52 min

    1) Le monde arabe n’existe pas; il existe un monde arabophone.
    2) Le monde musulman n’existe pas; il existe un monde d’islams (au pluriel).
    3) Plusieurs pays arabophones sont peuplés de peuples autochtones non arabes.
    4) Ce ne sont pas les Arabes qui ont porté la « culture arabe » au sommet, mais les Musulmans de tous pays.
    5) Les Arabes sont les habitants du Hijaz historique.
    6) Depuis la nuit des temps, Dieu a toujours envoyé Ses messagers parmi les peuples impies.
    7) L’Orient qui fait rêver est celui de la danse du ventre (cadeau des Roms de Syrie et d’Egypte).
    8) Les musulmans n’ont rien de musulman puisqu’ils se font la guerre depuis toujours pour des raisons d’hégémonie et de pouvoir.
    9) Les musulmans préfèrent s’entretuer plutôt que de libérer Al Qods.
    Etc., etc.
    Question : je préfère me dire chaoui musulman. Je m’évite au moins 8 constats douloureux !

    Zaatar
    17 décembre 2017 - 9 h 41 min

    Il y a l’arabe barbe, l’arabe, l’AQPS, le pur sang et le mustang…allez dénicher l’origine de tout le monde dans tout cela…

    Zoro
    16 décembre 2017 - 23 h 40 min

    Votre probleme c est Benbella ( Allah yerhmeh) C est lui qui a procree 30 millions d arabe algeriens en passant pres d un quart de siecle de sa vie en prison. Que faisaient tous ces berberes qui etaient a ses cotes n etaient ils pas encore berberes pour le lui dire ou avaient ils peur de cet arabe, ces valeureux free men????reprenez vous messieurs et dites la verite a vos enfants c est grace a l arabe que ce pays est libre.Pas plutard qu aujourd hui j ai entendu a la radio ,a l occasion du 61ieme aniversaire de la creation de la radio algerienne, un intervenant qui citait le president HouariBoumedienne quand il evoquait AISSA MESSAOUDI disant de lui : Nous avons gagné la guerre 50% grace a la lutte armée et 50% grace a AISSA MESSAOUDI qui ne s exprimait ni en algerois,ni constantinois ou oranais ni en aucun autre dialecte ou cette fameuse darija mais en ARABE CLASSIQUE .ce n est plus Benbella qui parle c est MOUSTACHE qui dit mieux?????
    SIGNE.ZORO. …Z…..

    Abdelrahmane
    16 décembre 2017 - 13 h 55 min

    Le problème principal que nous avons, nous les arabes algériens, avec les berberistes, c’est qu’ils nient (parfois avec violence et agressivité, malgré notre disponibilité au débat et l’argumentation), ils nient notre existence, notre présence, notre apport et notre identité, alors que nous, nous reconnaissons et respectons leur existence, notre coexistence (comme des frères siamois) dans la paix, l’harmonie et la fraternité, ils veulent par la ruse, la culpabilisation, les mythes, contrevérités et l’alibi du socle originel présumé (qui n’en est pas un), nous berberiser arbitrairement. pour eux nous devons malgré notre existence visible et de haut-profil, notre prévalence, notre apport, notre enracinement, notre implantation (comme un baobab millénaire), malgré notre patrimoine millénaire (14 siècles, 60 générations) devenu autochtone et autonome, nous devons (à leurs yeux) nous diluer dans ce socle. tout cela sans succès et sans répondant depuis 50 ans de prêche dans le desert.

      Anonyme
      16 décembre 2017 - 16 h 37 min

      Tu reconnais enfin que les envahisseurs arabes, si ils en reste, de ton acabit ne sont pas les bienvenus en terre millénaires amazighes du peuple algérien authentique. Les vrais « kharabes » sil il y en a, et ce dont je doute, ils ne représentent qu’une goutte d’eau dans l’océan en terre sacrée des hommes et femmes amazighes, ils doivent intégrer le socle amazighe majoritaire absolu, parce qu’ils ne pourront en aucun cas s’imposer face à la grande majorité absolue amazighe, (arabophones qui ne sont pas arabes et amzighophones) c’est la majorité qui l’emporte sur les minorités, c’est la règle, les bédouins envahisseurs si ils en restent quelques uns, doivent s’adapter à la majorité algérienne amazighe ou disparaître, c’est à dire retourner dans le désert d’Arabie d’où ils proviennent et vivre auprès des féodaux primitifs arabes qui sont des leurs, ils trouveront certainement leur bonheur chez eux en Arabie.

      Anonyme
      16 décembre 2017 - 17 h 08 min

      Le trait le plus saillant qui ressort du portrait de l’Arabe, c’est la fourberie : « L’Arabe est fourbe. C’est un fait acquis. » Il est intelligent, mais « une intelligence au service du mal ».

    Abdelrahmane
    16 décembre 2017 - 11 h 42 min

    L’Algérie, notre pays, est arabo-berbero-musulman. Cette réalité saillante et prégnante, aujourd’hui, est la résultante de 35 siècles de fermentations, de bouleversements, d’interactions, d’influences exogènes (humaines, linguistiques, culturelles et civilisationnelles), de métissages, de fusions, d’absorptions et d’acculturation, de migrations (denses et multiples) de provenances et d’origines diverses.
    Au commencement ce furent des peuplades hétéroclites et hétérogènes de races, de provenances, d’origines diverses et vagues migratoires étalées et de dénominations diverses (gétule, garamantes, lebous, maures, massyles, massaesyles, berbebres, numides,…). Puis vinrent les phéniciens qui après des siècles de présence (y) ont fait souche et sont devenus les puniques qui ont dominé par leur langue et leur culture (pendant 19 siècles) et leur civilisation et leur entité politique (carthage, pendant 6 siècles et demi). Puis vinrent les romains qui dominèrent pendant plus de 5 siècles, chassés par les vandales qui ont régné pendant 1 siècle et furent chassés par les byzantins qui, eux à leur tour, furent chassés par les arabes. Plus tard, vinrent les turcs et dominèrent pendant 3 siècles et furent chassés par les français qui dominèrent pendant 132 ans. A l’indépendance en 1962, c’est la situation actuelle qui a émergé. Situation qui aurait été différente si les européens n’étaient partis en masse.
    Aujourd’hui, en Algérie, il y a des arabophones donc des arabes après 14 siècles et 60 générations d’enracinement, d’implantation, d’apports linguistiques, culturels et civilisationnels, et la production d’un patrimoine riche, fécond et prééminent, et surtout autonome par rapport à l’orient. Et il y a des berberophones, donc des berberes, avec leurs dialectes divers et individualisés et leurs fiefs et régions déterminées (chaouis, kabyles, chenouis, mozabites et msirdis, ksouris).
    Alors, messieurs, tenter de faire des arabophones millénaires et séculiers avec leur patrimoine et héritage conséquents, tenter de les convertir en berberes, arbitrairement, par la ruse, la culpabilisation (nakarine el-asl…et la suite), les mythes et le faux alibi du socle originel, çà ne marche pas. La preuve plus de 50 ans que vous répétez vainement et sans répondant cette rengaine depuis le temps de l’académie berbere de paris. Publier, svp, c’est une réaction à l’article dont l’auteur voudrait bien connaitre les feedbacks et éventuellement y répondre.

      MELLO
      16 décembre 2017 - 12 h 28 min

      Si Abdelrahmane, je ne sais si c’est par ignorance ou délibérément que vous avez occulté l’arrivée des arabes en ce pays Amazigh et puisqu’on parle d’histoire, on remet les choses au clair:
      S’agissant de l’origine des Berbères, pour le regretté professeur Mahfoud Kaddache, on peut considérer qu’en Algérie, les Berbères tirent leurs origines de Mechta El Arbi et des Préméditerranéens. Il est certain qu’au cours des temps néolithiques et historiques, des brassages, des mélanges ethniques ont affecté des populations berbères. Certaines populations ont fusionné avec les indigènes, sur une période de plus de trente siècles. Ce sont d’abord les Phéniciens au XIIe siècle avant Jésus-Christ et ceci, notamment, sur la bande côtière, principalement dans l’est.Il y eut ensuite pendant près de cinq siècles et demi, la venue des Romains, jusqu’à la moitié du cinquième siècle, les Vandales et les Byzantins, et enfin les Arabes dès la fin du VIIe siècle et les Turcs au XVe siècle. Les inscriptions libyques témoignent de l’ancienne langue parlée. Lorsque les Berbères émergent de l’histoire, ils sont déjà un peuple, une langue, des royaumes. Dès lors, se tourner vers l’archéologie, cette bibliothèque des âges anciens est une nécessité. A titre d’exemple, l’image du char, montre que l’Afrique du Nord, n’est pas restée en marge de la «charrerie» méditerranéenne. Il a fallu attendre le tournant décisif avec Marcel Cohen qui intègre le berbère dans une grande famille chamito-sémitique au même titre que le sémitique, le couchitique, l’égyptien.
      S’agissant de la culture et des savoirs berbères depuis la plus haute antiquité, deux exemples parmi tant d’autres ont été rapportés par le professeur Belkadi pour nous convaincre de l’existence d’une science et d’une culture à ces autochtones à qui la science coloniale a dénié toute légitimité culturelle et scientifique. Sans remonter en l’an 950 av. J.-C. qui serait l’année de l’accession au statut de Pharaon d’Égypte d’un Berbère qui fondera la XXIIème dynastie sous le nom de Chéchonq Ier. Le professeur Belkadi écrit: La propension au savoir rationnel et universel est attestée en Algérie, il y a 7000 ans, durant l’ère néolithique dite de tradition capsienne, bien avant l’apparition des civilisations de Sumer, de Akkad ou celle de l’Egypte. Le site de Faïd Souar II, situé à 70km au sud-est de Constantine, a fourni en 1954 un crâne d’homo sapiens -ancêtre direct de l’homme moderne- dont le maxillaire dévoilait une prothèse dentaire. Cette originalité préhistorique annonciatrice de l’orthodontie est la seule du genre connue à ce jour dans le monde.
      Pour témoigner de la présence des parles berbères dans l’histoire de l’Algérie depuis près de trente siècles, nous allons rapporter le témoignage, celui du regretté professeur Mostefa Lacheraf qui parle avec autorité et respect du gisement ancien en langue amazighe:
      «Des noms et des lieux: revenons-y alors que l’ignorance chez nous bat son plein au sujet de ce pays, de ses noms et pas seulement au niveau d’un état civil désastreux mais aussi à travers le choix des parents saisis par des mimétismes orientaux, occidentaux et rarement maghrébins. Noms berbères anciens et berbères punicisés par l’attrait culturel de Carthage. Noms berbères arabes berbérisés ou greffés d’amazigh.» Mostefa Lacheraf décrit ce que l’on pourrait appeler l’acculturation croisée, il écrit: «Mais l’un des prénoms, les plus significatifs de l’osmose qui a opéré au plan sémantique des usages et d’une certaine propriété des termes entre le berbère et l’arabe dialectal au point de constituer des algérianismes (comme on parlerait de gallicismes ou d’anglicismes) est certainement le «décalque» à propos d’un nom célèbre, rencontré dans l’une ou l’autre des langues. (…) Ainsi Massinissa (Massiissen) nom propre berbère qui signifie: le plus grand des hommes, le plus élevé par le rang, le Seigneur des hommes, etc, a trouvé dans l’onosmatique arabe algérienne dans le passé et jusqu’à ce jour, son juste équivalent et ses variantes sous les formes suivantes: ‘Alannàs, Sidhoum, ’Aliennàs, ‘Alàhoum; et dans le genre le nom très connu de Lallàhoum «Leur dame», celle qui est supérieure aux autres, hommes et femmes.
      Mais depuis 1962, l’aliénation de la véritable identité de ce pays commença avec des « Nous sommes des arabes!!! » de Ahmed BENBELLA (Allah irrahmou).

        awrassi
        18 décembre 2017 - 13 h 03 min

        Cher Mello, je te parle comme linguiste. Le berbère ne fait pas partie des langues sémitiques; il est une langue africaine isolée, comme le sont le basque, le finnois ou le hongrois … Les linguistes, pour la plupart juifs, l’ont classé dans les langues sémitiques pour s’approprier son espace géographique uniquement ! Le berbère n’a qu’une seule caractéristique des langues sémitiques : il se décline à partir d’un noyau consonantique. Mais c’est bien la seule caractéristique. Dans mon chaoui de Khenchela, je dis : « akh sagh a daswagh » qui se traduit par « ouridou an achraba ». Autant le lexique arabe est « cousin » du lexique hébreu, autant le lexique berbère en est à des années-lumière !

      ????
      16 décembre 2017 - 15 h 22 min

      vous dites :  » Aujourd’hui, en Algérie, il y a des arabophones donc des arabes … »
      grave erreur , vous confondez la race arabe avec le fait de parler arabe !!! parler arabe ne fait pas de vous un arabe de souche!!!!

        Abdelrahmane
        17 décembre 2017 - 12 h 38 min

        (…)
        réponse à ????. il n y a pas de race arabe, il n y a pas de race berbere. 1000 ans dans une autre planète.
        le terme Arabe, aujourd’hui, ne désigne pas une réalité raciale, ni géographique (comme il y a 14 siècles), ni nationale, mais une réalité linguistique, culturelle et civilisationnelle. 3 réalités liées et corrélées. Quant aux facteurs génétiques et chimio-moléculaires, on vous les laisse à vous. l’arabe que nous parlons, nous ne l’avons pas appris dans la rue ou à l’école ou en contact d’un peuple voisin (comme c’est le cas pour vous kabyles et autres berberophones en Algérie. l’arabe que nous parlons est notre LANGUE MATERNELLE que nous avons apprise déjà dans le ventre de nos mères. voilà, pour votre gouverne, la différence et la distinction entre arabophones (vous par exemple) par contact social, par apprentissage et acquisition, et arabes par symbiose, synergie et osmose (linguistique, culturelle et civilisationnelle) avec nos parents, grands-parents et arrières-grands-parents prolongées (osmose et symbiose) durant 14 siècles, 60 générations. vous ne pouvez nous nier cette qualité après toute cette durée et tout le patrimoine et production linguistiques et culturelles accomplis par le génie et l’inspiration de nos ancetres ici en Algérie (et non pas en orient ou en arabie). Faut que vous cessiez votre confusion et association automatiques par tactique, par opportunisme ou par ignorance entre arabe algérien et arabie saoudite et orient. Çà ne marche pas.

    Zombretto
    16 décembre 2017 - 1 h 19 min

    Je me rappelle un des premiers instituteurs algériens, trépanés, qui nous ont prodigué les premiers cours d’arabe en 1964. L’arabe n’était qu’une matière secondaire pour nous à l’époque. Au bout de quelques semaines, il nous a dit que le mot “poubelle” en arabe se dit « sillatou el-mouhmilati » le mot “banane” se dit “mawz”, et il avait l’air de savourer son immense érudition, comme s’il nous rapportait des nouvelles essentielles de la bouche-même d’Allah. Il nous a dit : quand vous arriverez à la maison, dites à votre mère et votre père de ne plus utiliser le mot “poubelle” et “banane” mais dorénavant ils doivent dire « sillati’el-mouhmilati » et « mawz » !! Et c’était un algérien, pas un de ces cordonniers égyptiens venus un peu plus tard chez nous pour nous « civiliser ».
    Pas besoin de le dire, mes parents ont continué à dire “la poubelle” et “el-banan” jusqu’à leur mort.
    Une année plus tard, nous avons eu droit à un syrien. Il nous a donné un cours sur l’hsitoire de…l’Algérie. Il a dit qu’avant l’arrivée de l’islam, le pays était occupé par des barbares qui utilisaient une langue aussi barbare qu’eux-mêmes. Quelques mots qu’ils utilisaient : Aksoum pour “laham”, aghroum pour “khobz” et argaz pour “radjoul”. Il était ébahi quand nous lui avons hargneusement dit que ces barbares dont il parlait c’était nous autres et que nous utilisions ces mots presque chaque jour chez nous !! Le pauvre imbécile avait été envoyé au cœur du pays berbère mais personne ne lui avait dit que les berbères vivaient toujours en Algérie, et en grands nombres encore ! Il a fini par rester en Kabylie toute sa vie et ses enfants ont appris le kabyle.

    Azrou
    16 décembre 2017 - 1 h 00 min

    G connu c arabes du golf a Genève années 60. Je vous assure qu’ils étaient admiratifs et en même temps jaloux de nous algériens. Culture arabe,amazigh,parlant bien le français,l’anglais,ouverts au monde moderne… Ils venaient vivre en Suisse ce qu’ils ne pouvaient faire chez eux. Leurs chauffeurs,leurs guides sont des français !! Eh oui,les hypocrites.

    Bouzorane
    16 décembre 2017 - 0 h 15 min

    Merci beaucoup pour cet article. d’autant plus qu’il ne fait à aucun moment référence à un soi-disant berbéro-nord-africanisme qui serait le remède contre le chaos arabo-islamiste! Non, nous n’allons pas éviter un piège pour tomber dans un autre. Nous sommes amazighs, mais amazighs à l’intérieur de nos frontières algériennes. Le berbéro-nord-africanisme est tout aussi toxique pour la Nation Algérienne que l’arabo-islamisme. Jetons à la poubelle le cosmopolitiste sous toutes ses formes et adoptons un Nationalisme Algérien pur et dur, un Algérianisme Algérophile et Algérocompatible. Le nationalisme est le seul remède contre « la désorientation idéologique »
    J’ajouterai que nous ne sommes pas la seule Nation à vivre une telle crise d’identité. D’autres peuple ont subit dans leur histoire des traumatisme similaires. Pendant la guerre de 30ans (1618-1648), les allemands, qui étaient un peuple faible et divisé, avaient subit tellement de tueries et de massacres qu’il y a eu une rupture de la mémoire collective. Je cite un historien : « à tel point que les murailles et les constructions médiévales ou préhistoriques avaient perdu leurs anciens noms pour prendre celui de remparts suédois….la guerre avait rompue l’enchainement des souvenirs…plus aucuns des survivants n’était en âge de se souvenir de leur vie avant la venue des suédois »

    Hamid
    15 décembre 2017 - 22 h 05 min

    Voilà un article très intéressant qu’on lit très rarement.
    On s’est battu battu pour être libre et pleinement nous même, voilà que nos gouvernant depuis notre indépendance se sont ingéniés à ce qu’on soit coloniser psychologiquement et physiquement de manière beaucoup plus sournoise et suicidaire, comme si ils avaient honte de leur identité algérienne.
    A lieu d’essayer de copier les nations performantes pour notre nouvelle nation pleine d’espoir, voilà qu’ils cherchaient à ressembler et à faire pire que des attarder mentaux qui croulent sur d’innombrables problème sociaux.

    Anonyme
    15 décembre 2017 - 20 h 49 min

    Ne nous racontons pas d’histoire les populations qui vivaient au Maghreb étaient d’origine phénicienne, berbère et romaine, étaient, avant le 8ème siècle, chrétiennes. Ce sont les Arabes (nomades venant du Moyen Orient) qui ont envahi ce Maghreb et convertit de force, par le sabre et la torture, toutes ces populations.

    latino
    15 décembre 2017 - 20 h 36 min

    riens â.dire un brillant article sauf si ont lis entre les linges ont remarque une chose que vous ete entrain de vous dressé un tableau sombre de notre passé glorieu et vous vouliez nos faire croire que l’Algérie appartient a la minorité kabyle dommage que votre combat à pris un mauvis départ se qui signifier l’échec a l’arrivée je pense que tout les algériens sont des berbères ils sont légitimes dans leur patrie autre chose nôtre faiblesses est du â nous soi disant intellectuels voltairien qui sont entrain de nous poignardé.

    Anonyme
    15 décembre 2017 - 19 h 19 min

    Un grand bravo à l’auteur de cet article qui décrit avec éloquence la réalité dramatique algérienne arrimée sur le Moyen Orient impérialiste arabe, féodale sous développé, traitre, lâche, soumis aux sionistes et aux impérialistes américains.

      Choui
      15 décembre 2017 - 20 h 11 min

      Je suis en accord parfait avec toi comme j’adhère pleinement au contenu de l’article ci-dessus de Mesloub Khider qui est aussi objectif que factuel.
      Plus le nombre d’Algériens ouvrant les yeux sera grand plus l’Algérie sera forte.
      Nombre d’entre-nous avaient cherché à s’identifier à « l’autre » en qui ils croyaient pouvoir se reconnaître alors qu’il nous fallait au contraire chercher à nous connaître nous-mêmes pour mieux nous reconnaître. Nous en prenons de jour en jour conscience, et c’est heureux pour nous. C’est heureux pour l’Algérie et son identité pluri-millénaire.

    MELLO
    15 décembre 2017 - 19 h 04 min

    La convergence idéologique vers l’orient a atteint ses limites. Ceux qui ont voulu l’imposer , après l’indépendance, ne se sont pas rendu compte qu’ils voulaient habiller l’Algérie d’ un « burnous » qui ne lui allait pas. Les soubresauts populaires, fussent ils régionaux, perpétuels sont un indice d’une instabilité identitaire chronique. Revenir à une Algérie Africaine serait la chose la plus sage , eu égard à notre véritable histoire. Massinissa, avait marqué l’Histoire. Il réussit à réunir toute la Numidie et parvient à un état de civilisation important. Massensen, son nom en langue amazighe, arrive à mettre en valeur un territoire immense et exporter ainsi du blé et des céréales en direction de Rome et de la
    Grèce. Le roi amazigh s’approprie également les attributs modernes de la souveraineté comme la frappe de la monnaie et le développement de la circulation monétaire ; toujours sous son règne, les échanges entre les villes et les campagnes connaissent un essor remarquable. La célèbre phrase : « l’Afrique aux Africains » a d’abord été prononcée par le roi Massinissa. Les Berbères utilisent le mot « Taferka » pour signifier la terre, « Aferkiw » étant celui qui est propriétaire de cette terre.
    Lorsque la phrase de Massinissa a été traduite en latin, elle a donné le mot « Africa » pour désigner la terre du côté du versant sud de la Méditerranée . C’est bien plus tard, que les Européens vont utiliser le mot « Afrique » pour parler de tout le continent africain. Régnant de l’an 203 à 148 avant J.C, Massinissa est resté dans la mémoire collective, jusqu’à ce que certains écervelés ont tenté de l’effacer.

    Anonyme
    15 décembre 2017 - 18 h 32 min

    Halte à l’idéologie panarabistedu pouvoir algérien de 1962. Halte à l’idéologie totalitaire importée d’Egypte et d’Arabie Saoudite qui trahit l’appel du 1er novembre et la plate forme de la Soummam !

    Que le pan-algérianisme se construise enfin pour que tous les algériens puissent vivre entre eux dans la paix et la tolérance ! Que le pan-algérianisme naisse pour que tous les algériens retrouvent leur patriotisme de l’avant indépendance, leur amour du pays ! Que la pan-algérianisme prenne le dessus pour que tout algérien (qu’il soit berbère, arabe, musulman, croyants, non croyants, chrétien, agnostique, athée, libéral, socialiste, etc… etc..) se sente chez lui et soit respecté en tant qu’Algérien tout simplement !

    Le pouvoir algérien de 62 , qui s’accroche au pouvoir comme une sangsue, fait perdre beaucoup de temps au pays sur tous les plans (culturel, économique, politique, social etc…) avec son idéologie importée et sa gouvernance héritée du nationalisme arabe. Ce pouvoir algérien de 62 empêche l’Algérie de devenir un pays moderne respecté par les autres nations ! Ce pouvoir algérien de 62 empêche les algériens d’aimer leur pays tous simplement ! …

    Alilou kech hchich mqatfa ?
    15 décembre 2017 - 18 h 21 min

    l’islamisme n’a plus le vent en poupe et c’est tant mieux pour l’algerie , les nouvelles générations sont avides de modernité à la place de la précarité et la décadence mentale inculquée par les manipulateurs du desert arabique.
    les jeunes ont compris que l’islam (et non pas l’islamisme ) n’est pas une exculsivité des écervelés islamistes qui d’ailleurs ne connaissent rien à la bonne version de l’islam de DIEU et non pas à l’islam version bkh …

    LE NUMIDE
    15 décembre 2017 - 16 h 31 min

    nous sommes berbères ! NI ROME NI CARTHAGE .L’idéologie Sémitique a ruiné le monde

    lhadi
    15 décembre 2017 - 16 h 28 min

    L’Algérie possède incontestablement une personnalité et une culture propres, marquées par l’histoire ancienne, l’islam, le patrimoine arabe et l’influence de la civilisation européenne moderne, et l’esprit Algérien ressemble à l’esprit européen.

    C’est en tenant compte de cette identité algérienne et de ces particularités culturelles que l’Algérie peut parfaire son indépendance, conquérir son entière liberté et tracer sa voie vers une participation effective à la civilisation universelle

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Smail Goumeziane
      15 décembre 2017 - 18 h 06 min

      Fidèle à tes position toujours ambiguës, tu évoques une personnalité et une culture algérienne ….  » marquées par l’histoire ancienne, l’islam, le patrimoine arabe et l’influence de la civilisation européenne moderne » , mais de quelle « histoire ancienne de l’Algérie » tu parles ! Vas-y accouche, dis nous les choses clairement, de quoi as-tu peur ?? Pourquoi tu as peur de parler aussi ,d’une manière claire, du patrimoine culturel d’une Algérie Numide, d’une Algérie berbère, d’une Algérie amazigh ??

        Zombretto
        15 décembre 2017 - 21 h 06 min

        @Goumeziane : Il ne faut pas exxagérer quand-même. Je suis athée jusqu’aux os et je hais absolument l’islam, ainsi que la langue et la civilisation arabo/islamique de notre temps, mais il ne faut pas nier que l’histoire de l’Algérie en porte les empreintes, même dans les montagnes les plus reculées de Kabylie. C’est un fait indéniable quand-même. La question, c’est quel rôle cette civilisation devrait jouer aujourd’hui, et là je suis d’accord pour dire « absolument aucun ! » Il faut la mettre au musée pour de bon et ne plus lui prêter la moindre attention en dehors des visites de musée.

        Zombretto
        15 décembre 2017 - 22 h 38 min

        @Goumeziane : Je m’excuse, j’ai appuyé sur “Laissez un commentaire” prématurérement et mon commentaire n’était pas complet. Je n’ai rien contre ce que tu as dit, je vouslais juste ajouter qu’il ne faut pas nier que l’islam et la civilisation arabo-islamique a bien marqué notre histoire.

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