Les Houthis aux dirigeants saoudiens : «Œil pour œil, dent pour dent !»
Par Sadek Sahraoui – Le chef d’Ansar Allah, Abdul-Malik Al-Houthi, menace de déverser une pluie de missiles balistiques sur le palais d’Al-Yamamah, résidence officielle du roi d’Arabie Saoudite, pour punir Riyad des innombrables souffrances infligées au peuple yéménite. Le palais se situe dans la banlieue ouest de la ville de Riyad, la capitale du royaume, et est également le siège de la cour royale d’Arabie Saoudite et le siège du Parlement avec l’Assemblée consultative qui fait office de chambre parlementaire.
Lors de son passage, mardi, dans une émission de la télévision yéménite qui marque le millième jour de l’agression de la coalition arabe contre le Yémen, Abdul-Malik Al-Houthi a promis qu’il allait appliquer à l’avenir la loi du talion à l’égard du pouvoir saoudien, qu’il accuse de vouloir effacer le Yémen de la carte. M. Al-Houthi a souligné que son groupe allait utiliser la même stratégie que celle suivie par la coalition militaire dirigée par l’Arabie Saoudite. Il a fait savoir que son groupe a déjà prévu de bombarder les bâtiments officiels et les installations vitales en Arabie Saoudite et aux EAU. «Aujourd’hui, nous allons imposer une nouvelle équation», a-t-il dit.
Plus tôt dans la journée, les houthis avaient annoncé le tir d’un missile balistique sur Al-Yamamah. Information vite confirmée puisque l’Arabie Saoudite a annoncé aussi avoir intercepté au-dessus de Riyad, pour la deuxième fois en deux mois, un missile balistique tiré par les houthis. Riyad a mis en cause l’Iran.
Dans un communiqué condamnant le tir de missile, le département d’Etat américain a aussi accusé les Gardiens de la révolution, l’armée d’élite iranienne, «d’armer et rendre possibles les violentes attaques des houthis».
De son côté, l’Iran a démenti «fermement» ce matin les accusations américaines et saoudiennes selon lesquelles il fournirait des armes aux rebelles houthis du Yémen, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, cité par l’agence iranienne Isna. «Nous n’avons aucune relation d’armement avec le Yémen. Nous rejetons l’accusation selon laquelle l’Iran fournit des armes à différents groupes au Moyen-Orient et nous la démentons fermement», a affirmé Bahram Ghassemi, selon Isna.
S. S.
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