Un député algérien crie son allégeance : «Vive la Turquie ! Vive Erdogan !»
Par Karim B. – Le député «FIS» Hassan Aribi s’est fendu d’une longue plaidoirie sur sa page Facebook dans laquelle il vante les mérites de la secte des Frère musulmans égyptiens à laquelle il est affilié. Dans son laïus – dont on ne sait pas pourquoi il s’est senti obligé de le publier ou s’il en a reçu l’ordre de son maître, le sultan d’Ankara –, ce député qui en est à son énième mandat a tenté de «vendre» le caractère pacifique de cette organisation extrémiste. «C’est pour ces raisons que l’Ouest hypocrite et certains dirigeants arabes ont sorti leurs crocs pour combattre les Frères musulmans [qui incarnent] un mouvement réformiste global», a titré l’avocat de l’ex-FIS nostalgique de la décennie noire.
Algeriepatriotique n’a eu de cesse d’alerter sur les accointances douteuses de ce «représentant du peuple» infiltré au Parlement pour y servir de porte-voix au Président turc dont les visées expansionnistes sont révélées de jour en jour – la dernière en date étant son rôle dans la perpétuation de la guerre civile en Libye dévoilé par un général italien. Mais Hassan Aribi, fort de son immunité parlementaire, profite de sa position pour diffuser la propagande de la secte égyptienne dont la «capitale» a été transférée en Turquie après l’éviction de l’homme des Qataris Mohamed Morsi et la prise de pouvoir par l’armée, avec l’aide assumée de l’Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis.
Reprenant à son compte le discours du FIS dans les années 1980-90, le député pro-turc argue que les Frères musulmans «ont choisi la voie de la vérité, celle du Coran» face aux «tyrans», aux «laïcs», aux «communistes», aux «traitres» et aux «putschistes». Un discours extrémiste qui met à nu, si besoin est, la véritable nature de ce résidu du parti dissous dont la présence même au sein de l’APN représente un danger pour la sécurité du pays. Hassan Aribi ne cache pas son allégeance à Recep Tayyip Erdogan et son parti l’AKP : «La Turquie, dirigée par les Frères musulmans depuis 2002, est devenue dans un laps de temps très court un exemple en termes de réalisations (…) jusqu’à caracoler en tête dans le classement du développement humain (…). Et bien que la Turquie ne dispose pas de ressources énergétiques, elle a réussi, grâce à la bonne gouvernance des Frères musulmans, à hisser son économie qui égale celles des pays du Golfe et de l’Egypte réunis.» Il poursuit : «C’est là que réside le secret du soutien dont jouit Erdogan dont le peuple a fait corps avec lui lors de la tentative de coup d’Etat ratée de 2016. En effet, n’eût été la confiance que nourrit le peuple turc envers son président issu des Frères musulmans (sic), il n’aurait pas agi avec force pour faire échouer le putsch.»
Voilà qui est clair. Hassan Aribi a choisi son camp, celui de la Turquie du dictateur Erdogan, confirmant ainsi le sort qui aurait été réservé au peuple algérien si ses comparses du FIS et lui avaient pris le pouvoir par l’intimidation et le charlatanisme comme ils ont tenté de le faire.
K. B.
Comment (31)