L’UA isole le Maroc et exige la relance des négociations avec la RASD
Réunis dans le cadre de la 30e session de la Conférence de l’Union africaine, les chefs d’Etat et de gouvernement ont exprimé, dans leur décision adoptée ce lundi par consensus, leur soutien à la relance du processus de négociations entre le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en vue de parvenir à une solution durable au conflit du Sahara Occidental qui soit conforme à la lettre et à l’esprit des décisions pertinentes de l’Organisation de l’Unité africaine, de l’Union africaine et des Nations unies.
La conférence a, par ailleurs, réitéré son appel aux deux Etats membres à s’engager, sans conditions préalables, dans des pourparlers directs et sérieux, facilités par l’UA et l’ONU, pour la tenue d’un référendum libre et juste pour la détermination du peuple du Sahara Occidental.
Tout en réaffirmant sa disponibilité à réactiver le Comité des chefs d’Etat et de gouvernement sur le Sahara Occidental, institué par l’OUA en 1978, la conférence a lancé un appel en direction des deux parties pour coopérer pleinement avec le haut représentant de l’UA pour le Sahara Occidental, l’ancien président mozambicain Joaquim A. Chissano et l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Horst Köhler.
Dans le même temps, la conférence a invité le Maroc, en tant qu’Etat membre de l’UA, à permettre le retour de la mission d’observation de l’UA à Laâyoune, au Sahara Occidental, et de permettre également un suivi indépendant des droits de l’Homme dans le territoire.
La conférence a, en outre, réitéré ses précédents appels, en particulier sa déclaration, adoptée lors de sa 24e session ordinaire tenue à Addis-Abeba les 30 et 31 janvier 2015, sur le Forum de Crans Montana, une organisation basée en Suisse, pour que celle-ci s’abstienne de tenir ses réunions dans la ville occupée de Dakhla, au Sahara Occidental, et a appelé à cet égard tous les Etats membres, les organisations de la société civile africaine ainsi que les autres acteurs concernés à boycotter la prochaine réunion prévue du 15 au 20 mars 2018.
Il est à signaler que le Maroc a été le seul Etat membre à exprimer des réserves. Ce fait a été mis en exergue par le président rwandais, Paul Kagame, président en exercice de l’Union africaine.
R. I.
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