Ziari : «Ceux qui appellent à un cinquième mandat le font par intérêt»
Par Hani Abdi – L’ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN) Abdelaziz Ziari considère qu’il est encore prématuré de parler d’un cinquième mandat. S’exprimant sur Ennahar TV, cet ancien ministre de la Santé qualifie ceux qui appellent déjà le chef de l’Etat à rempiler pour un autre mandat de «gens qui courent derrière leurs intérêts personnels».
L’ancien troisième personnage de l’Etat vise par ses propos, entre autres, le député FLN Baheddine Tliba, qui a annoncé récemment la création d’un comité national pour le cinquième mandat présidentiel de Bouteflika. Abdelaziz Ziari estime «inapproprié» de presser le chef de l’Etat à se présenter pour un cinquième mandat. «Je suis médecin et je sais c’est quoi être malade et ne pas être dans la capacité physique d’assumer ses fonctions», a-t-il souligné, considérant que c’est pour cette raison qu’il se disait contre ces appels pressants pour un nouveau mandat.
Abdelaziz Ziari appelle dans ce sillage à laisser le président Bouteflika décider seul de son avenir à la tête de l’Etat. «S’il juge que son état de santé ne lui permet pas d’assumer pleinement un autre mandat et décide de renoncer à un nouveau mandat, on doit le laisser faire», a insisté l’ancien président de l’APN pour lequel il y aura beaucoup de prétendants à la présidentielle si le chef de l’Etat décide d’y renoncer.
Parmi ces prétendants, Abdelaziz cite Djamel Ould-Abbès. Pour lui, le secrétaire général du FLN, qui fait beaucoup d’agitation politique ces derniers mois en s’attaquant notamment au secrétaire général du RND, a de sérieuses ambitions présidentielles. Pour Ziari, qui connaît bien le fonctionnement de son parti, tout indique que Djamel Ould-Abbès sera le candidat du FLN s’il n’y aura pas de cinquième mandat.
Abdelaziz Ziari considère, par ailleurs, que l’ambition présidentielle d’Ahmed Ouyahia, Premier ministre et secrétaire général du RND, est légitime. Ahmed Ouyahia, qui ne se présentera pas, lui non plus, à la présidentielle si le président Bouteflika décide de rempiler.
H. A.
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