Abdallah Ghlamallah dément avoir décrété une fatwa sur les «harraga»
Par R. Mahmoudi – Le président du Haut Conseil islamique (HCI), Abdallah Ghlamallah, a démenti, dimanche, avoir décrété, au nom de l’institution qu’il dirige, une fatwa déclarant illicite (haram) l’immigration clandestine (harga) ou les grèves, mettant ainsi fin à une polémique qui s’était amplifiée durant près d’un mois.
Ghlamallah, qui s’exprimait au Forum d’El-Moudjahid, a déclaré que le HCI dénonce ce phénomène de la «harga» mais n’a promulgué aucune fatwa à ce sujet, estimant que ceux qui s’aventurent à suivre ce chemin sont «victimes de conditions sociales et psychologiques».
Le président du HCI emboîtait ainsi le pas au ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, qui avait, il y a deux semaines, nié l’existence d’une fatwa algérienne sur l’immigration clandestine, considérant l’information reprise par la presse comme «une mauvaise interprétation» d’une déclaration faite par Ghlamalah.
Mohamed Aïssa s’en est pris violemment à ceux qui, selon ses termes, «tentent de polluer l’espace religieux», parmi les journalistes et les «activistes» qui ont, d’après lui, dénaturé ses propos en les sortant de leur contexte. Tout en réitérant son respect pour le Haut Conseil islamique qu’il reconnaît comme l’unique autorité habilitée à promulguer des fatwas, Aïssa insistait que le président de cette instance n’a jamais dit que l’avis qu’il avait émis sur l’émigration clandestine (harga) était une fatwa. «Je suis content que nos deux institutions soient cohérentes et parlent de la même voix», avait-il écrit.
R. M.
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