Le salafiste algérien de Marseille troque sa «foi» contre une carte de résidence
Par Hani Abdi – Pour l’imam intégriste de la mosquée du boulevard National, à Marseille, rester en France n’a pas de prix. Visé par une procédure d’expulsion pour ses appels à la haine et à la violence contre le monde occidental, cet intégriste, qui vit en France depuis 1981, est prêt à renoncer à ses prêches et à abandonner son activité d’imam pour juste éviter l’expulsion.
C’est son plus profond souhait exprimé aux autorités judiciaires dans l’espoir de se faire pardonner ses «dérives». En effet, cet islamiste radical ne veut pas revenir dans sa terre natale, qu’est l’Algérie. Il préfère donc continuer à vivre sur une terre peuplée par ceux qu’il qualifie dans ses prêches de «mécréants». Car El-Hadi Daoudi s’est habitué au confort de la vie en France.
Agé de 63 ans, l’imam en question préside la mosquée Al-Sounna, dans le quartier La Belle de Mai, d’où il a lancé maintes fois «des appels à la haine et à la violence contre les chrétiens, les juifs, les chiites et les personnes adultères, en des termes particulièrement explicites». Malgré les faits palpables, les autorités françaises n’ont pas recouru à la procédure d’expulsion urgente.
La commission d’expulsion du TGI de Marseille a préféré soumettre le cas de cet imam intégriste qui vit en France depuis 1981 au débat devant trois juges. Selon le préfet de la ville, les prêches de cet imam ne diffusent pas une idéologie contraire aux principes républicains et des messages de haine et de violence. Ils dépassent «la sphère religieuse, conduisent les habitants du quartier à un repli communautaire et constituent le terreau d’actions violentes». Un discours haineux qui incite «à des actes terroristes».
Une question mérite d’être posée : les autorités judiciaires françaises vont-elles reconsidérer leur décision de l’expulser et accepter de lui donner une seconde chance ?
H. A.
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