Le RCD crée une instance de débat avec des partis tunisien, marocain et libyen
Par Hani Abdi – Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a saisi les travaux de son 5e congrès, qui s’est déroulé en février dernier pour lancer une initiative commune avec des partis tunisien, marocain et libyen. Dans leur déclaration commune, le RCD et ses «alliés» maghrébins expliquent le sens de cette démarche.
«Cette initiative est à la fois dictée par des exigences historiques et des considérations politiques dont les implications géopolitiques sont de plus en plus pressantes», lit-on dans cette déclaration. D’abord, il s’agit donner «un cadre crédible, opérationnel et adapté à la situation des quatre pays d’Afrique du Nord, afin de dépasser les fragmentations de leurs potentiels politiques et économiques qui figent le sous-continent nord-africain dans l’immobilisme et les menaces de régression voire de déstabilisation».
Aussi, l’ensemble des participants considèrent qu’«un nouveau pacte englobant ces quatre pays et les nations riveraines du Sahel s’avère désormais un impératif économique, environnemental et sécuritaire qu’aucun alibi ne peut occulter».
Les signataires de la déclaration – le RCD, le PAM marocain, Al-Joumhouri tunisien et le PNL libyen – se disent «convaincus que les perspectives d’un nouveau repositionnement et agencement de leurs territoires respectifs doivent transcender les conjonctures et aléas qui ont ignoré, contraint ou volontairement combattu un destin que les nouvelles situations nationales et les évolutions internationales commandent désormais d’inscrire comme l’une des urgences majeures de l’agenda régional». Ces partis se sont entendus pour mettre en place cette instance de débat et de propositions et de se retrouver chaque année dans un des pays concernés. Ils invitent «l’ensemble des forces progressistes» de leurs pays à s’associer à nos débats pour «arriver dans les plus brefs délais à créer un climat politique de fraternelle confiance qui implique activement nos concitoyens dans une opportunité capitale qui conditionne nos souverainetés, préalables à nos développements que les gouvernements concernés n’ont pas pu honorer».
H. A.
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