Les Etats-Unis narguent le Maroc depuis les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf
Par Sadek Sahraoui – C’est un geste fort que vient d’accomplir l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, John Desrocher, à l’égard des Sahraouis. John Desrocher, dont le pays est un contributeur majeur de l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis, a effectué les 27 et 29 mars une visite de deux jours à Tindouf pour constater la situation humanitaire dans les camps de réfugiés sahraouis.
Au cours de sa visite, «l’ambassadeur Desrocher a rencontré des responsables locaux algériens et s’est entretenu avec des représentants des Nations unies et des ONG ainsi qu’avec des réfugiés sahraouis – en particulier les jeunes – pour en savoir plus sur les problèmes les concernant», indique un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis à Alger rendu public cet après-midi.
La même source ajoute que «le gouvernement des Etats-Unis est fier de s’associer au HCR et à d’autres partenaires humanitaires dans leurs efforts pour répondre aux besoins des réfugiés sahraouis». «Depuis l’année dernière, les Etats-Unis ont alloué plus de 8,5 millions de dollars en aide humanitaire aux réfugiés sahraouis», rappelle l’ambassade des Etats-Unis à Alger, qui ajoute que Washington «soutient fermement le processus de négociations mené par l’ONU et espère qu’il aboutira à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental». Autrement dit, Washington affirme son soutien aux Sahraouis.
Tout le monde a, d’ailleurs, vite fait de relever que la position des Etats-Unis vis-à-vis du conflit du Sahara Occidental colle en tous points avec celle de l’ONU et évacue l’escroquerie du plan d’autonomie que le Makhzen avec l’aide de Paris essaie d’imposer. Ce plan – qui dans l’esprit et la lettre viole la légalité internationale – a été concocté durant les années 2000 à l’Elysée pour casser la dynamique de paix initiée par l’ONU dans la région, après l’arrêt des hostilités en 1991 entre le Front Polisario et le Maroc.
A ce propos, il n’est pas à exclure que c’est le président Donald Trump, dont tout le monde sait qu’il ne porte pas Mohammed VI dans son cœur, qui a demandé en personne à son ambassade à Alger d’aller narguer le Maroc depuis Tindouf.
S. S.
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