Droit de visite des familles de détenus sahraouis au Maroc : le MRAP sollicite Macron
Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) a demandé au gouvernement français, dans un communiqué rendu public ce samedi, d’intervenir auprès des autorités marocaines pour assurer le droit de visite des familles de détenus sahraouis, dont celui de Claude Mangin qui a entamé mercredi une grève de la faim illimitée. »Le MRAP lui exprime (Claude Mangin) son entière solidarité et demande au gouvernement français d’intervenir pour qu’elle puisse rendre visite à son mari, le droit de visite de la famille d’un détenu étant un droit élémentaire garanti par les conventions internationales», a indiqué cette association française.
Claude Mangin, épouse du militant sahraoui Naâma Asfari, a été empêchée lundi par les autorités marocaines de rendre visite à son mari ; elle a été expulsée pour la quatrième fois.
Naâma Asfari, prisonnier politique sahraoui, est détenu depuis novembre 2010 et condamné à 30 ans de prison pour avoir défendu l’autodétermination du peuple sahraoui. Le MRAP a rappelé qu’il a été condamné «à l’issue de neuf jours de procès inéquitable, marqué notamment par la prise en compte d’aveux arrachés sous la torture».
Le Maroc, soutenu par la France, interdit depuis des mois des visites aux prisonniers sahraouis détenus dans ses prisons, ainsi que celles des militants des droits de l’homme. En février dernier, deux avocates (Ingrid Metton et Olfa Ouled) du groupe des 24 militants sahraouis de Gdeim Iziz, détenus au Maroc depuis plus de sept ans, ont été interdites d’entrer au Maroc. Les deux avocates du barreau de Paris, qui avaient défendu les militants sahraouis lors des audiences de leur procès en appel, entre janvier et mai 2017, à la Cour d’appel de Rabat-Salé, ont voulu rendre visite à leurs clients suite à des informations faisant état des mauvais traitements qu’ils auraient subis en prison, rappelle-t-on.
Dix-neuf militants sahraouis, indique-t-on encore, ont été lourdement condamnés le 19 juillet 2017, au terme de ce procès où les seules preuves présentées restent des aveux signés sous la contrainte. Les prisonniers politiques sahraouis ont été dispersés dans sept prisons à travers le territoire marocain.
R. I.
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