Un général britannique dévoile les mensonges de l’Occident sur la Syrie
De Londres, Sonia L.-S. – L’ancien chef des forces spéciales britanniques affirme que personne au sein de l’armée ne croit que le président Al-Assad soit derrière l’attaque chimique à la Douma orientale. Le général-major Jonathan Shaw rejette en bloc les informations colportées par les médias et les déclarations de la sphère politique, que ce soit au Royaume-Uni ou ailleurs, qui suggère que Bachar Al-Assad a planifié le gazage de son propre peuple, en s’interrogeant : «Pourquoi Al-Assad utiliserait des armes chimiques à l’heure qu’il est, alors qu’il a gagné la guerre ?».
«Ce n’est pas juste mon opinion personnelle, cette analyse est partagée par de hauts gradés au sein même de l’armée américaine. Il n’y a aucune raison de croire qu’Al-Assad a ordonné une telle attaque», a expliqué l’ex-commandant en chef des forces spéciales britanniques, soulignant qu’«Al-Assad a veillé à ce que les rebelles quittent les zones occupées en autobus, après que ses troupes ont repris le contrôle totale des territoires aux mains des rebelles». «Pourquoi donc se donnerait-t-il la peine de mener des attaques à l’armement chimique étant donné qu’il a réussi à remporter la bataille militairement ?», s’est-il interrogé.
Dans un entretien exclusif accordé à l’hebdomadaire dominical britannique The Mail On Sunday, l’ancien commandant du régiment de parachutistes britanniques n’a pas hésité à pointer du doigt «les factions djihadistes et les divers groupes d’opposition syriens, certains parachutés de l’extérieur pour combattre le régime d’Al-Assad». Selon lui, ces groupuscules sont plus tentés de recourir aux armes chimiques et faire endosser la responsabilité de tels actes au régime d’Al-Assad. Il s’agit d’une tactique visant à permettre le maintien des forces américaines en Syrie et provoquer un changement dans la stratégie des Etats-Unis dans la région, après la décision du président américain Donald Trump se désengager militairement en Syrie.
Cette analyse converge à tous points de vue avec celle développée par une autre personnalité de haut rang au sein de l’institution militaire britannique, l’amiral Lord West, ancien commandant en chef de la Royal Navy, qui avait laissé entendre qu’«à ce stade, Al-Assad n’a aucun intérêt à recourir aux armes chimiques dans sa guerre contre les factions rebelles, compte tenu des acquis réalisés par ses forces sur le terrain». «Tout laisse plutôt croire que les factions djihadistes affiliées d’une manière ou d’une autre à Daech et qui avaient réussi à accaparer des stocks de produits chimiques comme le chlore ou le gaz sarin, avaient tout intérêt à mener ce genre d’attaque pour déclencher une mobilisation internationale contre Al-Assad», avait expliqué, en substance, l’ancien patron de la marine britannique.
S. L.-S.
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