Bouteflika prépare-t-il le ministre de l’Intérieur pour succéder à Ouyahia ?
Par Karim B. – Noureddine Bedoui fait de l’ombre à Ahmed Ouyahia. C’est, semble-t-il, pour veiller à un équilibre entre les deux formations sur lesquelles s’appuie le président Bouteflika que le chef de l’Etat «met au placard» momentanément son Premier ministre, dont la reconduite à la tête du gouvernement n’a pas fait beaucoup d’heureux au FLN.
S’achemine-t-on vers la désignation du ministre de l’Intérieur en remplacement d’Ahmed Ouyahia dans les semaines ou les mois à venir, soit à l’approche de l’échéance présidentielle de 2019 ? Le nom de Noureddine Bedoui avait circulé dans plusieurs chancelleries étrangères lorsque Abdelmalek Sellal était sur la sellette et que son départ était dans l’air.
Bien que les prédictions se soient avérées inexactes, il n’en demeure pas moins que Noureddine Bedoui paraît comme une carte maîtresse que le président Bouteflika compte brandir pour, d’un côté, gérer la rivalité entre le FLN et le RND et ainsi permettre un déroulement «serein» de la présidentielle de 2019, et, de l’autre, confier à ce commis de l’Etat respecté pour sa rectitude et son patriotisme évidents l’organisation du processus électoral de façon à minimiser le scepticisme de l’opposition quant à une éventuelle fraude.
Chemin faisant, le technocrate Noureddine Bedoui s’est décrispé et s’est adapté au contact et acclimaté avec les caméras et les micros. Un exercice qui semble le prédestiner à des fonctions autrement plus importantes dans un proche avenir.
Contrairement à un certain nombre de responsables politiques, le ministre de l’Intérieur, qui peut être d’ores et déjà considéré comme le numéro deux du gouvernement, a bonne presse. Un atout qui pourrait faciliter sa désignation à la tête de l’Exécutif, en attendant de connaître la décision du président Bouteflika, auquel ses soutiens ont déjà commencé à paver le chemin pour un cinquième mandat.
K. B.
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