Djellab gèle les importations des produits cosmétiques
Par Hani Abdi – Les restrictions sur les importations se poursuivent. Le ministre du Commerce vient d’adresser une note aux banques leur demandant de ne plus domicilier les opérations d’importation des produits cosmétiques.
Selon le site arabophone Ennahar, tous les produits cosmétiques sont interdits à l’importation jusqu’à nouvel ordre. La raison de cette interdiction est l’augmentation vertigineuse de la facture des importations des produits cosmétiques. Les importations de ces produits ont presque doublé au premier trimestre de l’année en cours par rapport à la même période de 2017. Ces mesures d’interdiction restent provisoires et peuvent être levées à tout moment, rassure le ministère du Commerce, qui a procédé, en avril dernier, à la révision de la liste des produits interdits à l’importation.Une révision qui s’est traduite par la suppression de cette liste d’une quarantaine de produits et l’introduction de cette même liste des interdictions de 60 produits.
La levée de la suspension à l’importation de 60 produits est intervenue trois mois après l’entrée en vigueur du décret exécutif fixant les marchandises soumises au régime de restrictions à l’importation. Malgré les pressions des puissances économiques étrangères, les pays de l’Union européenne en tête, l’Algérie maintient ce dispositif de restriction jusqu’au rééquilibrage de la balance commerciale. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a une nouvelle fois défendu ces mesures qui sont, selon lui, nécessaires pour réduire le déficit commercial et intéressantes pour l’économie nationale en ce sens qu’elles protègent et encouragent la production locale. Il a invité les opérateurs économiques nationaux à faire un effort afin de mieux placer leurs produits, aussi bien sur le marché national que sur le marché international.
Le gouvernement semble, néanmoins, vouloir changer de procédure de limitation des importations, en optant pour une politique de surtaxation de certains produits, à travers une loi de finances complémentaire qui devra passer en Conseil des ministres dans deux semaines. Des taxes qui iront de 60 à 200%.
H. A.
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