Selon The Washington Post : Daech prépare une «terrible attaque»
Par R. Mahmoudi – Le chef de l’organisation autoproclamée «Etat islamique», Abu Bakr Al-Baghdadi, n’est peut-être pas mort, comme le suggèrent les rumeurs, mais se cache, selon les renseignements américains. Mieux, il tente de trouver une stratégie pour se redéployer et pallier l’échec de son organisation à Mossoul et à Rekka. D’après un responsables des services de renseignements américains, cité par The Washington Post, Al-Baghdadi préparerait une «terrible attaque», mais sans donner d’autres précisions.
On apprend que, dans sa nouvelle stratégie, Daech prévoit «la reconstruction des fondements idéologiques du califat en développant un programme d’endoctrinement des écoliers», en vue de préparer les générations futures.
Un ancien dirigeant de Daech, connu sous le nom d’Abu Zaid Al-Iraqi, a confié au journal américain qu’Al-Baghdadi avait rassemblé ses meilleurs assistants près de la ville de Deir Al-Zour, en Syrie, à la mi-2017 pour une réunion avec les principaux dirigeants et la commission des d’études, que cet ancien officier avait lui-même dirigée.
Après donc avoir donné Al-Baghdadi comme mort ou grièvement blessé dans des combats en Syrie, à plusieurs reprises, les services de renseignements américains disent qu’il est bien vivant et pensent qu’il coordonne toujours, «en aidant toujours à diriger l’organisation». Son retrait s’expliquerait, d’après cette source, par un redéploiement secret fondé sur le recrutement et l’endoctrinent des jeunes générations par Internet, qui est devenu la priorité de l’organisation suite à l’effondrement du projet du califat.
D’après un responsable des services américains, cité par The Washington Post, «les dirigeants sont convaincus que, même si l’Etat a disparu, tant qu’ils pourront influencer la prochaine génération par l’éducation, l’idée du califat perdurera».
Pour l’ancien directeur du Centre national de lutte contre le terrorisme, Nicholas Rasmussen, «le projet de Deach ne dépend pas du conflit syrien ; il ne va pas disparaître juste parce que l’organisation est vaincue sur le champ de bataille».
R. M.
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