Nouvelle taxe : la Tunisie cherche-t-elle à décourager les touristes algériens ?
Par R. Mahmoudi – Dans une déclaration à la presse, le porte-parole des Douanes tunisiennes a confirmé, lundi, l’application d’une taxe fixée à 200 dinars tunisiens (14 000 dinars algériens) aux transporteurs venant d’Algérie.
Le responsable tunisien affirme que cette taxe était prévue dans la loi de finances 2018 et qu’elle «ne concerne que les véhicules de marchandises soumis au scanner». Selon lui, le début d’application de cette mesure coïncide avec l’installation de ce nouvel équipement au niveau des différents postes frontaliers, et notamment au poste de Bouchebka entre l’Algérie et la Tunisie. Selon certaines sources, cette nouvelle mesure a suscité des remous chez les transporteurs algériens au niveau de ce poste frontalier, tout au long de la journée de dimanche, ce qui a provoqué un encombrement sans fin.
A la même occasion, le porte-parole des Douanes tunisiennes, soucieux de ne pas provoquer des réactions hostiles chez les touristes algériens, dément toute application d’une taxe d’entrée au territoire tunisien. Il faut rappeler que les autorisés tunisiennes avaient instauré, en 2015, une taxe de 30 DT aux étrangers, avant de la retirer quelques mois plus tard suite à une protestation du gouvernement algérien qui avait menacé d’appliquer le prince de réciprocité.
Près d’un million et demi de touristes algériens sont attendus cette année en Tunisie. Les Algériens ont maintenu ce niveau d’affluence vers la Tunisie en dépit de la vague d’attentats qui a endeuillé ce pays en 2015, et qui a occasionné une baisse drastique de l’activité touristique, qui constitue la principale source de revenus en devises pour les Tunisiens.
R. M.
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