Le PT applaudit la suppression de la TVA sur les kits de montage automobile

Par Hani Abdi – Le Parti des Travailleurs, qui a vivement critiqué le projet de loi de Finances complémentaire (LFC) 2018, semble apprécier les modifications apportées par la commission des Finances à l’APN. C’est ce qui ressort, aujourd’hui, des déclarations de la SG du parti, Louisa Hanoune, selon laquelle la suppression de la TVA imposée aux kits de montage automobile est une bonne nouvelle.

En attendant d’autres. Mme Louisa Hanoune estime que la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) a bien agi en procédant à la suppression de l’article 6 du PLFC qui prévoyait une TVA sur les kits CKD-SKD destinés à l’industrie automobile.

La passionaria du PT qualifie cette proposition de la Commission des finances et du budget de l’APN relative à l’annulation de l’article 6 du projet de la LFC 2018 de «positive». Louisa Hanoune ira encore loin en considérant cela comme une «victoire pour la démocratie».

Le président de la Commission, Toufik Torch, avait déclaré à l’APS que la proposition de la Commission des finances et du budget de l’APN, relative à la suppression de l’article 6 du PLF 2018, vise «la préservation du pouvoir d’achat des citoyens». «La commission, qui regroupe plusieurs formations politiques, a jugé nécessaire la suppression de l’article 6, dans un souci de préserver le pouvoir d’achat des citoyens», avait-il souligné.

Cette TVA, validée en Conseil des ministres, a été jugée par un certain nombre de spécialistes comme contraire à la volonté affichée par le gouvernement de faire naître une industrie automobile en Algérie. Autrement dit, son institution ne fera qu’augmenter le prix des voitures, déjà jugées inaccessibles à de nombreux Algériens qui souffrent de l’érosion rapide de leur pouvoir d’achat.

Les députés FLN et RND sont étrangement les plus mobilisés contre cette disposition, qu’ils considèrent comme contraire à l’ambition qu’on veut donner au secteur automobile. Un secteur naissant qui nécessite encore plus de temps pour le développer concrètement et réellement.

H. A.

 

Comment (4)

    Vangelis
    23 juin 2018 - 14 h 19 min

    Ce n’est pas en introduisant la TVA sur les pièces montées que le pouvoir d’achat des algériens va s’en trouver altéré.

    La TVA est payée par le consommateur final, collectée par le vendeur, elle est versée au Trésor, comme cela se pratique sous d’autres cieux.

    Ainsi et relativement aux véhicules montés en Algérie, le monteur-vendeur, n’est pas pénalisé par l’introduction d’une TVA et de fait cette dernière n’est nullement en contradiction avec l’affirmation selon laquelle l’Algérie veut être un producteur de voitures.

    L’État doit assumer son rôle de régulateur et de contrôleur afin d’inviter ces usines mécano de ne pas trop tirer sur la corde en gonflant sans raison leurs prix par rapport à ceux des véhicules importés montés.

    Ali
    23 juin 2018 - 5 h 48 min

    Le PT prend ainsi une position trés démagogique qui s’appuit sur le tout rente petroliere ,alors que c’est le moment pour le pays de donner le coup de rein necessaire pour s’affranchir de cette dépendance.

      Argentroi
      23 juin 2018 - 13 h 51 min

      Et justement, la suppression de cette taxe promouvra l’essor d’une industrie automobile par le fait de rendre accessible l’acquisition de véhicules automobiles montés puis construits en Algérie. Au moins, on gagnera la main-d’œuvre d’assemblage qu’on ne payera pas avec des devises au coût du marché mondial. L’essor d’une industrie automobile en Algérie nous affranchira plus ou moins d’une certaine dépendance vis-à-vis des importateurs et contraindra l’économie algérienne à créer un climat propice aux intérêts de cette industrie et autres et à s’éloigner au recours à la seule rente des hydrocarbures.

    Anonyme
    23 juin 2018 - 4 h 58 min

    Pouvoir d’achat…? Pourquoi elle ne parle pas de l’erosion des reserves en devises et ainsi de l’erosion de la valeur du dinar aux profits des economies des pays exportateurs, au lieu de faire de la production nationale et de son export, son cheval de batail..?

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