Quand l’avocat du terroriste Beghal fait de la mauvaise publicité à l’Algérie
Par Karim B. – L’avocat du terroriste français Djamel Beghal a trouvé la parade : détourner les regards vers l’Algérie qui pourrait «attenter à la vie» de son client si la France venait à l’expulser. C’est le quotidien français Le Parisien qui a ouvert ses colonnes à Berenger Tourné, la veille de la libération controversée de Djamel Beghal, pour tenter une dernière manœuvre qui, souhaite-t-il, «sauverait» le terroriste de «mauvais traitements, voire de torture en Algérie» (sic).
Arrogant, l’avocat du terroriste dit douter que l’Algérie puisse refuser d’accueillir son client une fois qu’il sera libéré. «On nous sert un refus de l’Algérie de lui accorder un laissez-passer, ce dont je doute. L’Algérie n’est pas en mesure de refuser son retour», argue Berenger Tourné, son client ayant été déchu de sa nationalité française. Mais l’avocat n’explique pas pourquoi l’Algérie serait obligée de recueillir un terroriste français qui aura purgé sa peine en France suite à des actes de terrorisme commis ou commandités sur le territoire français.
Berenger Tourné tient, ensuite, des propos insultants à l’égard de l’Algérie, en affirmant qu’«entre vivre sans la liberté et risquer sa vie, (le) choix (de Djamel Beghal) est fait». Défenseur mal informé ou manipulateur ?
Mal informé, sûrement pas. En réponse à une question sur l’information révélée par le président du groupe LREM au Parlement, Richard Ferrand, qui a affirmé que Djamel Beghal devait purger vingt ans de prison en Algérie pour des activités criminelles, l’avocat répond tout de go : «Il ferait mieux de se taire et de mieux s’informer.»
Berenger Tourné se plaint, par ailleurs, que des agents de l’antiterrorisme français aient interrogé son client sur les attentats commis à Paris en 2015, car, pense-t-il, «il avait pourtant déjà été entendu en septembre 2015 sur ces faits». Et de minimiser le parcours de terroriste de son client, qu’il qualifie d’«assez critique» en défendant Djamel Beghal d’être impliqué dans une quelconque affaire liée au terrorisme islamiste, en avançant une série d’arguments peu crédibles, accusant même la justice française d’avoir agi sous la contrainte.
L’avocat du terroriste n’hésite pas à remettre en cause les «méthodes de l’antiterrorisme à la française», qualifiant l’affaire de «désastre judiciaire», parce que Djamel Beghal aurait été jugé «au pays de Voltaire (…) pour ses idées et pour sa foi religieuse et non pas pour des faits».
A l’évidence, Berenger Tourné tourne en rond en tentant de gagner une affaire à inscrire dans son palmarès d’avocat, quitte à porter des accusations gratuites et fallacieuses contre un Etat – l’Algérie – et à démolir le travail de la justice et des services de sécurité de son propre pays. Tout ça, pour un terroriste et une notoriété.
K. B.
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