Ministère de l’Intérieur : les directeurs des transmissions de 30 wilayas éjectés
Par Hani Abdi – Les changements se poursuivent au sein de la police et au ministère de l’Intérieur. Deux autres chefs de Sûreté de wilaya ont été évincés. Il s’agit du chef de Sûreté de la wilaya de Laghouat, Mohamed-Salah Zeghadnia, et le chef de Sûreté de la wilaya de Ghardaïa, Yahia Bouslah.
Ainsi, le nombre de chefs de Sûreté de wilaya évincés depuis le limogeage surprise du général-major Abdelghani Hamel, est de six. Le premier à faire les frais du limogeage de Hamel est le chef de Sûreté d’Alger, suivi de celui d’Oran. Il y a eu également le directeur général des Renseignements généraux. Mais ces changements ne se limitent pas aux chefs de Sûreté et aux inspecteurs. Ils concernent également les transmissions.
Par un décret présidentiel signé le 10 juin 2018, les directeurs des transmissions de 30 wilayas ont été éjectés. Aucun motif n’a été donné à cette éviction massive, jamais enregistrée dans les annales de l’administration algérienne. «Si le président Bouteflika, signataire de ce décret, a pris une telle décision, c’est qu’il avait une « sérieuse raison »», nous dit-on. Cette décision a été prise, après consultation du ministre de l’Intérieur, Nourreddine Bedoui, qui est mis au devant de la scène médiatique ces dernières semaines et dont on dit qu’il serait le prochain Premier ministre de Bouteflika.
Ce tsunami de changements serait donc, selon les mêmes sources, «provoqué par le limogeage du premier responsable de la police et son remplacement par Mustapha Lahbiri, qui applique une feuille de route précise». «On ne limoge pas autant de monde à l’improviste. Ces décisions sont mûrement réfléchies et concertées avec le ministre de l’Intérieur», assurent nos sources qui s’attendent à ce qu’il y ait d’autres changements dans d’autres départements.
Il est à rappeler qu’un mouvement partiel a été opéré dans le corps de la magistrature. Treize présidents de cours et huit procureurs généraux ont été évincés. On parle d’un mouvement imminent dans le corps des walis, des walis délégués et des chefs de daïras. Tous ces changements interviennent à moins d’une année de la présidentielle. Une précision pleine d’incertitudes.
H. A.
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