Affaire «Bouhadja» : Ould-Abbès se réunit avec les députés du FLN
Par Hani Abdi – Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, se réunit à nouveau avec les députés de sa formation politique pour se pencher sur les derniers s que connaît la désormais affaire «Bouhadja».
S’étant personnellement investi dans la destitution du président de l’Assemblée populaire nationale, Djamel Ould-Abbès veut s’assurer qu’il n’est pas en train de perdre la bataille. Il compte donc évaluer la réunion entre les chefs des groupes parlementaires de la majorité présidentielle (FLN, RND, MPA, TAJ et Indépendants) et Saïd Bouhadja, dimanche au siège de l’APN.
Djamel Ould-Abbès a déjà appelé Saïd Bouhadja «à se plier à la volonté de la majorité des députés et à démissionner». Lors de sa réunion avec les chefs des groupes de la majorité présidentielle, Saïd Bouhadja a effectivement confirmé sa volonté de rendre le tablier. Selon les déclarations de Mouad Bouchareb, chef du groupe parlementaire du FLN, «Saïd Bouhadja a bien l’intention de quitter la présidence de l’APN».
Pour Bouchareb, qui a mené l’opération de destitution du président de la Chambre basse du Parlement, Saïd Bouhadja a saisi le message de la majorité des députés et affirmé qu’il compte répondre favorablement à leur demande dans les prochaines 24 heures en signant sa démission. Saïd Bouhadja a déjà fait part de sa disposition à rendre le tablier afin d’apaiser les esprits et de permettre à cette institution législative de poursuivre normalement sa mission. Mais il ne l’a pas fait. C’est donc visiblement pour cette raison que Djamel Ould-Abbès réunit son groupe parlementaire pour, probablement, lancer la procédure de déchéance.
Djamel Ould-Abbès a déjà indiqué que 320 députés de la majorité présidentielle ont signé la motion de censure contre le président de l’APN. Il a affirmé que le sort de Saïd Bouhadja est scellé et qu’il voulait lui permettre de démissionner et de sortir par la grande porte. Si Saïd Bouhadja s’accroche encore à son poste, Djamel Ould-Abbès promet de le destituer.
La crise est loin donc de connaître son épilogue. Les partis de l’opposition présents à l’APN gardent le silence et refusent de commenter ce qui se passe actuellement au sein de cette institution législative qui risque d’être bloquée.
H. A.
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