Affaire Bouhadja : les activités diplomatiques de l’APN gelées
Par Hani Abdi – La crise au sein de l’Assemblée populaire nationale (APN) s’accentue. Face au refus du président de cette institution de démissionner, les groupes parlementaires de la majorité présidentielle décident de geler les activités diplomatiques.
Ainsi, l’APN, à travers le ministère des Affaires étrangères, a informé le personnel diplomatique accrédité en Algérie de ce gel d’activités jusqu’au dénouement de la crise qui bloque cette Assemblée depuis maintenant deux semaines. Les présidents des groupes parlementaires du FLN, du RND, du MPA, de TAJ et des Indépendants ont adopté une motion de retrait de confiance au président de l’APN qui tient toujours à son poste.
Les groupes parlementaires de la majorité présidentielle se trouvent dans un dilemme face au refus de Saïd Bouhadja de démissionner. Cela pour la simple raison qu’aucun article ne prévoit la destitution par les députés du président de l’APN et troisième personnage de l’Etat. Seuls les cas de vacance de la présidence de l’APN (démission, incapacité, incompatibilité ou décès) sont prévus par le règlement intérieur. Il n’est donc pas possible pour les députés de le destituer. Mais ils peuvent, en revanche, provoquer la dissolution de l’Assemblée en bloquant longtemps ses activités. Qui va donc céder, Bouhadja ou les députés de la majorité présidentielle ?
S’étant personnellement investi dans la destitution du président de l’Assemblée populaire nationale, Djamel Ould-Abbès veut s’assurer qu’il n’est pas en train de perdre la bataille. Il tente donc de peser de tout son poids en sollicitant l’aide de la Présidence.
Il est à rappeler que Djamel Ould-Abbès a déjà appelé Saïd Bouhadja «à se plier à la volonté de la majorité des députés et à démissionner». En vain. Le président de l’APN, qui a affiché sa disposition à rendre le tablier, est toujours en poste. Visiblement, il attend la décision qui viendrait d’en haut.
H. A.
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