Affaire de la cocaïne : la DGSN dément toute implication de ses éléments
Par R. Mahmoudi – Le commissaire divisionnaire, chef de la lutte contre le trafic illicite des stupéfiants à la DGSN, Djamel Guessoum, a démenti toute implication des éléments du corps de police dans les affaires de drogue, et notamment dans celle des 701 kg de cocaïne saisis en juin dernier au port d’Oran, qui avait emporté l’ex-patron de la DGSN, le général Abdelghani Hamel, et l’ex-commandant de la Gendarmerie nationale, le général Menad Nouba. Cela dit, le responsable de la DGSN ne nie pas que des policiers, des gendarmes ou des douaniers, attirés par le gain facile, «aient pu être enrôlés par des réseaux de narcotrafiquants pour les aider à franchir les points de contrôle».
S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, ce commissaire divisionnaire a révélé que les services de sécurité ont procédé, au cours de ces cinq dernières années, à 150 000 arrestations pour trafic de cannabis ou de psychotropes et au démantèlement d’une vingtaine de réseaux de narcotrafiquants, tout en avouant qu’il reste «malaisé de connaître précisément les types et les quantités réelles de drogue transportées via l’Algérie».
Le responsable de la DGSN affirme, cependant, qu’une partie se trouve tout naturellement «déversée» au niveau du marché local, qu’il s’agisse, dit-il, du cannabis, des psychotropes ou des opiacées d’une manière générale.
Se référant à des statistiques de l’Office national de lutte contre la drogue, l’intervenant note que les stupéfiants ont déjà fait leur intrusion dans près de 400 établissements scolaires, soit 1% du total, relevant cependant que l’Algérie est, pour autant, loin d’être «dans le rouge».
R. M.
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