Bouhadja fait durer le suspense et joue avec les nerfs de ses opposants
Par R. Mahmoudi – Quelques heures après avoir laissé entendre qu’il s’était enfin résolu à démissionner «dans les toutes prochaines heures», le président de l’APN a continué à entretenir le suspense, en sortant, dimanche en début de soirée, du siège de l’APN, sans piper mot, au moment où la presse attendait qu’il annonce sa démission. Ce qui n’a pas empêché les journalistes sur place d’interpréter cette attitude aussi inexpliquée qu’inattendue de la part de Saïd Bouhadja comme «un aveu de défaite» après deux semaines de «résistance», ponctués de moments de tergiversations et de manœuvres dilatoires de part et d’autre.
Or, selon certaines sources, Saïd Bouhadja sortait alors d’une réunion avec certains de ses partisans, dont notamment des militants du FLN venus de Skikda, sa ville natale où il compterait de nombreux fidèles. Ce qui laissait croire que Bouhadja était réellement poussé dans ses derniers retranchements. La journée de dimanche avait connu de nouveaux rebondissements, puisque l’indétrônable président du Parlement était, d’après des sources médiatiques, en négociation avec des représentants de l’ANR, formation pourtant partie prenante de la majorité parlementaire qui veut déboulonner Bouhadja, pour une éventuelle «médiation». Dans son initiative, le parti de l’ex-ministre Belkacem Sahli propose d’arrêter immédiatement toute attaque mutuelle, puis de s’asseoir à la table de négociations et de faire enfin des concessions.
Déjà, la veille, Saïd Bouhadja avait exigé le retrait de toutes les accusations qui étaient portées contre lui par les députés de la majorité et une sorte de réhabilitation politique claire et précise, avant de déposer sa démission.
R. M.
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