Le MSP s’oppose à l’idée de se retirer du Parlement
Par R. Mahmoudi – En réponse à des appels l’exhortant à se retirer de l’APN, suite à la destitution «scandaleuse» de son président, Saïd Bouhadja, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) s’y oppose fermement, prétextant le besoin pour ce parti de «poursuivre son combat» à l’intérieur des institutions, en estimant qu’il est hors de question d’envisager une telle décision tant que le peuple n’est pas encore mûr pour un changement radical.
Dans une déclaration signée par son président, Abderrazak Mokri, et diffusée sur son site officiel, ce parti islamiste qualifie cette suggestion d’«idée absurde», sans objectif et sans aucun effet sur l’avenir de la démocratie et de la justice pour «mettre fin à l’injustice et à la corruption».
Mokri estime que «si le retrait du Parlement peut être le déclic et une opportunité pour le peuple afin d’imposer le changement politique par la rue, à travers un sursaut populaire pacifique et décisif, la démission collective de l’institution judiciaire sera, dans ce cas, indiscutablement un devoir». Et d’enchaîner : «Mais que les partis qui continuent résistent, à partir des assemblées élues, à cette heure où aucun parti, aucune organisation, ni aucun citoyen n’est convaincu d’utiliser la rue pour imposer le changement, un éventuel retrait ne serait qu’un abandon volontaire d’importantes tribunes permettant de poursuivre l’action de sensibilisation, de résistance politique et de dénonciation de la corruption et de la faillite.»
Pour le président du MSP, une éventuelle démission collective du Parlement en ce moment précis «équivaudrait à se soustraire d’un des rares outils de lutte politique dont disposent encore les partis».
R. M.
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