Pourquoi les téléphones de la marque «Land Rover» sont retirés du marché
Par R. Mahmoudi – D’aucuns ont constaté la disparition subite des téléphones portable de marque «Land Rover» des principaux marchés algériens, en dépit d’une très forte demande. Cet appareil semble très apprécié pour ses caractéristiques «uniques», comme son étanchéité, sa puissance de charge, son très fort signal, même dans des endroits où le réseau est le plus faible, etc.
Il s’est avéré que la saisie et l’interdiction de ce type de portables ont été décidées pour des raisons de sécurité. Une étude réalisée sur ce modèle par l’Institut national de criminalistique et de criminologie, relevant de la Gendarmerie nationale, a révélé que ces téléphones contiennent des cartes topographiques des chemins tortueux et permettent un accès rapide aux signaux de détresse de type SOS, tout en offrant l’avantage, pour son utilisateur, d’être difficilement repéré.
Selon une source sécuritaire, au fait du dossier et citée par Al-Jazeera, toutes ces caractéristiques «ont facilité la tâche aux groupes terroristes dans leurs actes criminels». Aussi la batterie de ces appareils, dont la charge tiendrait jusqu’à un mois, est-elle utilisée par les terroristes pour actionner à distance les bombes artisanales, explique la même source.
Les portables «Land Rover» sont également exploités par les trafiquants dans le grand Sahara, surtout pour leurs opérations de trafic de drogue ou de carburant. Ce qui, naturellement, complique la tâche aux forces de sécurité chargées de la lutte contre le trafic transfrontalier et le crime organisé, et occasionne d’énormes pertes à l’économie nationale.
La même source juge ce type de téléphone beaucoup plus dangereux que le Thuraya, qui est pourtant doté d’une capacité de communication par satellite. La raison est que les usagers de Thuraya sont d’emblée soumis à une enquête approfondie menée par les forces de sécurité, et leur vente est monopolisée par Algérie Télécom Satellite, contrairement aux «Land Rover» dont la vente était plus ou moins libre.
R. M.
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