Mohammed VI s’endort lors du discours de Macron : les Marocains dubitatifs
Par Kamel M. – Désormais, ce ne sont plus les émeutes du Rif qui polarisent l’attention des Marocains mais l’état de santé de plus en plus «inquiétant» de leur roi. Mohammed VI s’est, en effet, endormi à trois reprises lors du discours prononcé par le président français, Emmanuel Macron, à l’occasion de la célébration de l’Armistice à laquelle près de quatre-vingts chefs d’Etat avaient été conviés.
Les internautes marocains s’interrogent sur cette attitude de leur roi en se demandant s’il s’agissait d’une simple fatigue ou si cela était dû à une maladie qui rend sa mission à la tête du royaume problématique.
Le roi du Maroc, dont le visage est anormalement enflé, semble suivre un traitement lourd aux corticoïdes. Mais, si cela ne l’a pas gêné dans l’exercice de sa fonction jusqu’à présent, son manque d’entrain remarqué hier à Paris commence à trahir des signes de grosse fatigue qui pourraient accélérer l’avènement de son fils au trône avant terme. Son état de santé vacillant pourrait également encourager l’opposition marocaine à intensifier son action pour renverser le régime monarchique et lui substituer une république, comme en rêvent des millions de Marocains étouffés par plusieurs décennies de règne sans partage de la famille chérifienne.
La situation au Maroc est fragile. Bien qu’encensé par les médias français notamment, ce pays voisin est au bord de l’asphyxie en raison d’une dette pharamineuse et des contrecoups du conflit qui oppose plusieurs pétromonarchies du Golfe entre elles. Le régime de Rabat doit sa survie, en effet, en grande partie aux aides et aux dons que lui fournissent ces pays richissimes. Mais la crise qui met aux prises l’Arabie Saoudite – appuyée par ses alliés, les Emirats arabes unis et le Bahreïn – et le Qatar a affecté le niveau de «coopération» entre ces donateurs et leur tête de pont au Maghreb.
Un empêchement du roi pourrait, dès lors, faire basculer le pays dans une crise politique et sécuritaire longue et coûteuse. Dans le cas d’un soulèvement généralisé, ni la France ni les mécènes du Golfe n’y pourront rien pour sauver la dynastie prédatrice.
K. M.
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