Le président Bouteflika va-t-il intervenir pour sortir le FLN de l’impasse ?
Par R. Mahmoudi – Une semaine après l’annonce «officielle» de sa démission, le secrétaire général du FLN continue à louvoyer, en refusant de clarifier sa position définitive sur son sort à la tête du parti, au moment où la direction cherche désespérément une issue à cet imbroglio inédit dans les annales du FLN, pourtant si habitué aux «coups de palais» et autres.
Devant l’impasse actuelle qui règne au sein du FLN, de plus en plus de cadres de ce parti croient que seule une intervention du chef de l’Etat, dont on aime rappeler qu’il est aussi président du parti, pourrait mettre fin à la crise. Des sources proches de la direction du parti avancent même qu’une décision «d’en haut» est attendue pour ce week-end.
Nous sommes exactement dans l’ambiance paranoïaque qui avait prévalu en septembre dernier lorsque l’ex-président de l’APN, Saïd Bouhadja, alors soumis à une terrible pression de la part de l’actuelle direction du FLN, disait attendre l’avis de la présidence de la République pour pouvoir prendre sa décision.
C’est dans cette opacité totale que Djamel Ould-Abbès prépare son retour, tout en se gardant d’entrer directement en conflit avec ses nouveaux adversaires. Ainsi, après avoir démenti avoir démissionné de son poste, soutenu en cela par un membre du bureau politique, Ahmed Boumehdi, il revient avec une nouvelle déclaration tout aussi déroutante.
Interrogé mercredi par le quotidien El-Khabar, Djamel Ould-Abbès a affirmé qu’il était toujours en convalescence et que ses médecins lui ont conseillé de prolonger l’arrêt maladie qu’ils lui avaient prescrit, bien que sont état ait connu, selon lui, «une nette amélioration». Décodée, cette intervention de Djamel Ould-Abbès montre qu’il ne veut pas lâcher du lest et qu’il peut regagner son poste dès que son état de santé où les circonstances politiques le lui permettent.
Le vide qui règne actuellement à la tête du parti et l’apathie qui frappe tout d’un coup la nouvelle direction conduite par Moad Bouchareb plaident, en effet, pour un retour en force de Djamel Ould-Abbès, si d’ici là aucune force externe au parti ne viendra chambouler la situation. Tout se décidera, en tous cas, avant les élections sénatoriales prévues le 29 décembre prochain.
R. M.
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