Les 43 Syriens arrêtés à Tamanrasset auraient été expulsés vers Khartoum
Par R. Mahmoudi – Nouveau rebondissement dans l’affaire des 43 ressortissants syriens, membres de la milice dite «Armée syrienne libre», arrêtés à Tamanrasset. Selon le quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadid, citant des militants des droits de l’Homme algériens, les autorités algériennes auraient finalement décidé d’expulser les réfugiés syriens vers le Soudan, sur leur demande, au lieu de les renvoyer dans leur pays, comme cela a été avancé il y a quelques jours par de nombreux sympathisants de l’insurrection armée syrienne, alors qu’aucune source officielle n’a encore confirmé ces informations.
La présidente du Croissant-Rouge algérien, Saïda Benhabylès, avait indiqué qu’elle n’avait pas eu accès à ce dossier, tout en affirmant que si les autorités algériennes ont décidé d’expulser ces ressortissants syriens du territoire national, c’est assurément pour «des raisons de sécurité».
Cela dit, pour les activistes qui avaient signalé la présence de ces réfugiés syriens, parmi lesquels se trouveraient d’anciens officiers dissidents de l’armée syrienne, mais dont on ignore s’ils étaient armés au moment de leur arrestation, la décision de les expulser vers le Soudan est le résultat des pressions exercées sur les autorités algériennes pour les pousser à renoncer de les renvoyer en Syrie, sous prétexte qu’ils risqueraient d’être arrêtés, voire exécutés ou déportés par les autorités militaires syriennes.
Pour rappel, des sources médiatiques arabes avaient révélé que ces ressortissants syriens se seraient infiltrés en Algérie par la frontière avec le Mali, après avoir fui vraisemblablement leur pays. Il est clair que le passage de ces miliciens par le Nord-Mali, sanctuaire des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda depuis plus de quatre ans, pour gagner l’Algérie ne pouvait être que suspect.
R. M.
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