Ennahdha accuse Essebsi d’encourager la violence : où va la Tunisie ?
Par Sadek Sahraoui – Commentant la rencontre, il y a quelques jours, entre le président tunisien et les membres du collectif de défense des familles des militants de gauche Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, assassinés par des islamistes, les dirigeants du mouvement Ennahdha, Mohamed Ben Salem, accusent Béji Caïd Essebsi de vouloir créer la dissension dans le pays. «Le président de la République cherche à exploiter l’affaire, d’autant plus que sa rencontre avec les deux groupes de défense était son initiative», a déclaré un proche collaborateur de RAched Ghannouchi, lors d’une intervention, hier jeudi, sur radio Shemes FM.
Il s’est dit de plus en plus que «le président veut faire entrer le pays dans une confrontation». Le cadre d’Ennahdha a souligné, selon le site Tunisie numérique qui rapporte l’information, que la défense des martyrs a exigé, pour répondre à l’invitation de Béji Caïd Essebsi, que les dossiers soient présentés au Conseil de sécurité nationale.
La sortie du membre de la direction du parti islamiste tunisien intervient au lendemain de l’annonce par Ali Kalthoum, l’avocat des familles des militants de gauche Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, de la décision du collectif, dont il fait partie, de déposer une plainte devant la justice demandant la dissolution du mouvement islamiste Ennahdha, le parti étant accusé d’être impliqué dans des actions et mouvements terroristes.
L’initiative du collectif d’avocats des familles Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi survient aussi quelques jours après que le président tunisien, Beji Caïd Essebsi, eut accusé Ennahdha d’avoir mis sur pied une police parallèle quand certains de ses cadres étaient aux affaires.
S. S.
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