Hassan Aribi sabote le travail des services de sécurité à Tamanrasset
Par R. Mahmoudi – Après avoir exploité à fond l’affaire de l’expulsion de membres de l’opposition armée syrienne arrêtés il y a deux semaines dans la région de Tamanrasset, en multipliant les appels de détresse en direction des autorités à qui il demande de ne pas les renvoyer dans leur pays où ils «risqueraient d’être mal traités par l’armée syrienne», le député islamiste Hassan Aribi récidive avec un appel similaire concernant le cas de 53 ressortissants palestiniens arrêtés et retenus curieusement dans la même région de Tamanrasset.
Si on sait que les Syriens arrêtés sur le territoire algérien et qui seront finalement expulsés, d’après plusieurs sources, vers le Soudan, étaient en grande partie des membres de la milice dite «Armée syrienne libre», composée de transfuges de l’armée régulière et armés par la Turquie et le Qatar, rien n’a encore filtré au sujet des 53 Palestiniens, en dehors de ce que rapportent certains organes de propagande très peu fiables.
Hassan Aribi s’est donc emparé de l’affaire pour écrire une lettre ouverte au président de la République, le priant d’ordonner la «libération immédiate et sans condition» de ces Palestiniens et d’annuler la décision d’expulsion qui aurait été signifiée aux personnes arrêtées, en trouvant «inacceptable» et «scandaleux» que des citoyens palestiniens puissent être arrêtés «en terre algérienne».
Le vassal d’Erdogan demande que soient régularisés ces Palestiniens ou qu’il leur soit évitée une expulsion vers Gaza via l’Egypte.
Evoquant le rôle de l’ambassade de Palestine à Alger dans cette affaire, le député islamiste algérien qui se présente en champion de la cause palestinienne, se trahit en se révélant partisan d’une seule faction, le Hamas. Il accuse le représentant de l’Autorité palestinienne d’avoir usé de son statut pour obtenir l’expulsion des Palestiniens retenus dans le Sud «pour le seul motif, écrit-il, qu’ils sont issus de la bande de Gaza».
Les interférences de ce membre de la confrérie des Frères musulmans égyptiens dans la gestion des questions diplomatiques et sécuritaires constituent un abus qui doit être condamné par la force de la loi. La présence de Hassan Aribi à l’APN représente, elle, une sérieuse menace pour la sécurité de l’Algérie qui compte ainsi un agent au service d’Ankara et de Doha au sein d’une institution aussi sensible que le Parlement.
R. M.
Comment (39)