Après la cuisante défaite du RND : l’inamovible Bensalah va-t-il tomber ?
Par R. Mahmoudi – Les faibles résultats obtenus par le Rassemblement national démocratique (RND) aux dernières élections sénatoriales (10 sièges sur 72) le mettent désormais dans une position peu enviable, puisqu’il risque de perdre le perchoir du Conseil de la nation et de perdre, du coup, un important levier de pouvoir, à quelques mois de l’élection présidentielle. C’était d’ailleurs le principal enjeu de ce scrutin, où son rival, le FLN, a mené une grande offensive, en utilisant tous ses atouts et en tissant des alliances tous azimuts pour faire main basse sur la deuxième Chambre, après s’être imposé à nouveau, dans cette mémorable mise en scène, à l’APN.
La logique et l’éthique politiques voudraient donc que le poste de président du Sénat revienne au parti vainqueur, c’est-à-dire au FLN. Mais comme la décision appartient au président de la République de nommer ou de dégommer le président du Conseil de la nation, celui-ci peut, conformément à ses prérogatives que lui confère la Constitution, en choisir un parmi d’autres formations, voire dans le tiers présidentiel.
Cela dit, du point de vue politique, la nomination d’un nouveau président du Sénat, qui fait office de troisième personnage de l’Etat, dans la conjoncture actuelle, est tributaire de l’évolution du processus en cours et des enjeux fondamentaux qui entourent les prochaines échéances électorales. En ce sens que le président du Conseil de la nation a toujours les moyens de peser dans le choix du «candidat du consensus», si d’aventure le président sortant renonce à sa candidature.
Même dans le cas où le Président déciderait de rempiler, le besoin d’entamer une nouvelle ère prometteuse justifierait largement l’urgence d’opérer un changement des personnels des principales institutions de la République. Cela a déjà commencé par l’APN.
R. M.
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