Poison
Par R. Mahmoudi – Les gesticulations permanentes d’Ali Benhadj cachent mal des velléités nourries depuis quelque temps par les anciens dirigeants du FIS dissous pour revenir sur le devant de la scène, en tentant d’exploiter le climat de confusion et d’incertitude qui règne dans le pays, au sujet de la prochaine élection présidentielle.
De leur côté, Boukhemkhem et Guemmazi n’ont pas attendu le brouillamini actuel pour tenter de sonder le terrain, en organisant des regroupements avec leurs partisans. Les deux hommes ont bénéficié en 2016 de la levée du contrôle judiciaire auquel ils étaient soumis depuis 2009, suite à leur participation à une marche non autorisée. Ce qui leur permet une liberté de mouvement plus grande que celle dont dispose leur mentor, Ali Benhadj, lequel ne s’en prive pas moins de haranguer chaque vendredi ses disciples dans des prêches diffusés systématiquement sur les réseaux sociaux.
Boukhemkhem, qui se présente comme la «voix politique» des résidus du FIS, a même osé, il y a quelques semaines, une incursion politique qui dénotait clairement leur volonté de s’incruster insidieusement dans l’arène politique. En plein débat sur la «conférence nationale de consensus», lancé par des acteurs politiques, Abdelkader Boukhemkhem avait trouvé le moment opportun pour lancer une «initiative» portant le sceau du parti dissous, dans laquelle il estime que sa mouvance avait un rôle à jouer. Dans cette déclaration, qui avait la caution d’Ali Benhadj, Boukhemkhem appelait à l’organisation d’une «conférence nationale» devant regrouper l’ensemble des acteurs de la classe politique «sans exclusive» et dont la mission principale serait de désigner un «candidat consensuel» à la prochaine présidentielle.
Il n’y a pas de doute, les rescapés du parti extrémiste guettent le moment propice pour empoisonner à nouveau la vie des Algériens.
R. M.
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