L’ex-officier du DRS Larbi Chérif exempt des mises en garde du MDN ?
Par Karim B. – Le colonel à la retraite Larbi Chérif multiplie les apparitions sur des chaînes privées algériennes où il profère de graves accusations contre son ancien chef hiérarchique et le général à la retraite Ali Ghediri qui s’est illustré par ses nombreux écrits dans la presse.
Sur le plateau de la chaîne El-Bilad TV, l’ancien officier des services de renseignement s’est attaqué à la vie privée de ceux dont il dit qu’ils «se gavaient dans leur bureau capitonné pendant que nous nous contentions d’une datte lorsque nous menions la lutte antiterroriste sur le terrain». Le colonel aigri a été jusqu’à dire que ces généraux «ont abandonné leur famille qui les rejette», se rendant ainsi coupable de diffamation et révélant au grand jour une haine viscérale qu’il nourrit envers l’ancien patron de l’ex-DRS, admis à la retraite en septembre 2015.
Usant de termes virulents à l’égard de ses cibles de prédilection, le colonel Larbi Chérif soutient que «ces gens-là ont œuvré à détruire le pays et continuent d’activer dans l’ombre pour poursuivre leur œuvre néfaste».
Ce n’est pas la première fois que cet ancien officier de l’ex-DRS s’en prend au général Toufik sans retenue. Un acharnement qui fait se poser la question de savoir si la loi sur l’obligation de réserve imposée aux officiers à la retraite ne s’applique qu’aux généraux «bavards» qui expriment des positions dont la hiérarchie militaire estime qu’elle est «négative», voire «hostile», allant jusqu’à menacer de recourir à la justice.
Le ministère de la Défense nationale a, pour rappel, rendu public trois communiqués dans ce sens, mettant en garde contre l’incursion de ces officiers dans le champ médiatique. Le dernier en date a été considéré par le colonel Larbi Chérif comme un «ultime rappel à l’ordre qui précède des mesures répressives», sans se rendre compte que lui-même a transgressé cette loi et est donc tout aussi concerné par ces mises en garde itératives.
K. B.
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