Exclusif – Comment la France a monté une cabale contre Alexandre Djouhri
Par Karim B. – Algeriepatriotique a réussi à obtenir des informations inédites sur l’affaire Alexandre Djouhri, arrêté en Grande-Bretagne suite à un mandat d’arrêt international lancé par la justice française. De nombreux éléments troublants indiquent clairement que le Franco-algérien, qui a révélé l’affaire du financement secret de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007, est victime d’une cabale.
Il faut d’abord se demander pourquoi la justice britannique devrait opposer un refus catégorique à la demande d’extradition formulée par la France. Un début de réponse se trouve chez Cornut-Gentile et Dupont-Moretti, les avocats d’Alexandre Djouhri : l’affaire est politique et le mandat d’arrêt concernant l’homme d’affaires est nul et non avenu.
En effet, des sources proches du dossier ont révélé à Algeriepatriotique les dessous de cette affaire qui risque de «faire sauter la République» qui veut sauver le soldat Sarkozy et avec lui tout l’establishment impliqué dans le renversement et l’assassinat de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, pièce maîtresse dans cet imbroglio politico-judiciaire sur fond de scandale financier.
La «très indépendante» justice française, actionnée par des cercles politiques, a tenté vainement de faire «rapatrier» le témoin gênant par la force de la loi. Mais Alexandre Djouhri, qui vit dans trois pays différents, la France, la Suisse et la Grande-Bretagne, n’est pas facile à «alpaguer». Et, bien que connaissant son adresse à Genève où il a le statut de résident, la police française a tenté de le convoquer par des voies détournées – des courriels et des SMS – au lieu de lui envoyer une notification officielle. Feignant ignorer son adresse, la justice a alors lancé un mandat d’arrêt à son encontre. Les juges suisses n’ayant pas voulu se mêler de l’affaire aux relents fortement politiques, leurs homologues britanniques, ne flairant pas la machination, ont plongé aveuglément dans le bourbier franco-français et procédé à l’arrestation du «fugitif» avant de se rendre compte du piège que leur ont tendu les magistrats français.
Aussi, selon nos sources, les juges britanniques devraient refuser l’extradition d’Alexandre Djouhri en France et, selon toute vraisemblance, lui rendre sa liberté. Le prévenu a, pour rappel, été incarcéré deux fois et libéré sous caution en attendant le verdict définitif imminent.
Par ailleurs, une autre source s’était étonnée, dans un courriel adressé à notre site, du rapprochement fait entre le Franco-algérien Alexandre Djouhri et le Franco-marocain Alexandre Benalla. Des journaux français avaient affirmé que les deux hommes s’étaient rencontrés à Londres mais notre source a expliqué que cette rencontre, tout à fait inopinée, ne signifie aucunement qu’Alexandre Djouhri entretiendrait une quelconque relation avec l’ancien membre du cabinet d’Emmanuel Macron, au cœur d’une tempête médiatique particulièrement violente.
Rien ne dit, d’ailleurs, que la médiatisation de cette rencontre aussi furtive que contingente entre les deux hommes, dans un restaurant londonien, ne témoigne pas d’un dessein arrêté.
K. B.
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