L’UE accuse l’Arabie Saoudite de continuer de financer le terrorisme
Par Sadek Sahraoui – Selon Reuters, qui cite des sources bien informées, l’UE considère désormais l’Arabie Saoudite comme une menace. La raison ? Bruxelles a constaté un relâchement dans ce pays en matière de contrôle des sources de financement du terrorisme et du blanchiment de capitaux. Aussi l’UE envisage-t-elle d’inscrire l’Arabie Saoudite sur sa liste noire des pays finançant le terrorisme.
La liste de l’UE comprend initialement 16 pays, dont l’Iran, l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan, le Yémen et la Corée du Nord. Ce document repose principalement sur les critères utilisés par le GAFI, l’organisme international de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Cette semaine, toutefois, la Commission européenne a mis à jour la liste en se basant sur de nouveaux critères qui ont conduit à l’inclusion de l’Arabie Saoudite.
Reuters indique que cette décision intervient alors que l’Arabie Saoudite subit une pression croissante sur l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. La même source ajoute que ce développement est synonyme d’échec pour l’Arabie Saoudite qui déploie actuellement de grands efforts pour améliorer sa réputation au niveau international et encourager les investisseurs étrangers à participer au vaste plan de réformes du pays dirigé par le prince héritier.
«L’inclusion de l’Arabie Saoudite dans cette liste nuirait non seulement à ses positions internationales mais compliquerait aussi davantage ses relations financières avec l’Union européenne dont les banques étaient censées effectuer des contrôles supplémentaires pour les transferts de fonds (…)», ajoute Reuters.
L’adoption de cette liste nécessite l’approbation des 28 membres de l’Union européenne avant son adoption officielle cette semaine. Un responsable de l’UE a déclaré à Reuters que d’autres pays pourraient être ajoutés à la liste finale. Il a refusé cependant de donner des détails, ces informations restant confidentielles et susceptibles de changer.
S. S.
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