Les élucubrations d’un journal tchadien sur Bouteflika et Gaïd-Salah
Par Houari A. – Etrange réaction d’une organisation nigérienne qui, dans un message adressé à notre site, appelle le président nigérien à ne pas «s’ingérer» dans l’élection présidentielle algérienne. Ces Nigériens réagissent à un article tout aussi intriguant d’un journal tchadien qui évoque de «grandes manœuvres internationales avant les élections» présidentielles d’avril prochain.
«L’entourage de Gaïd-Salah se félicite, car il vient d’obtenir un soutien total des présidents mauritanien, guinéen, nigérien, tchadien, camerounais, sud-africain, kenyan, burundais, tanzanien et djiboutien pour l’Afrique subsaharienne», écrit le journal qui ajoute à sa liste «les présidents tunisien, égyptien et syrien ainsi que Haftar dirigeant de facto l’Est libyen et Mohamed Ben Zayed, le ministre de la Défense des Emirats arabes unis, pour le monde arabe». Le soutien de la Russie et de l’Iran sont «évidents», tandis que ceux «du Venezuela, de la Serbie, de Cuba, de la Bolivie, du Cambodge et de la Moldavie» sont «anecdotiques», extravague le journal en question.
Les «sources» du média tchadien font preuve d’une immixtion pour le moins incongrue dans une affaire interne de l’Algérie, tout en se prêtant à des insinuations spécieuses sur son armée à travers son chef d’état-major dont le journal tchadien affirme que «son» candidat «doit être soumis à l’autorité militaire et être fidèle aux alliances internationales».
Le journal tchadien va même jusqu’à affirmer que «tous les dirigeants cités encouragent l’actuel vice-ministre de la Défense à se créer un poste de vice-président». «L’Algérie aura leur soutien total sur le Sahara Occidental, officiellement ou officieusement pour les amis du Maroc», ergote le site pour lequel «il est aussi clair» que le «candidat de Gaïd-Salah» s’emploiera à «faire échouer l’intégration du Maroc à la Cédéao».
Sans aller plus loin dans l’analyse des élucubrations fantasmagoriques de ce média tchadien, l’origine de l’article semble évidente lorsqu’on sait que le Tchad vient de nouer des relations «amicales» avec l’Etat sioniste et que le Premier ministre israélien devrait visiter le Maroc dès que Mohammed VI aura fait avaler la pilule à ses sujets abasourdis.
On devine donc aisément d’où vient le coup.
H. A.
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