Sellal aux commandes, Benyounès à la communication, Rehiel à l’organisation
Par Kamel M. – Comme prédit par Algeriepatriotique, c’est à Abdelmalek Sellal que le candidat Abdelaziz Bouteflika a confié la direction de sa campagne électorale. Même si le président sortant n’a pas encore annoncé sa candidature officiellement, celle-ci devrait intervenir sous peu, sous la forme d’un message qui sera adressé aux citoyens, vraisemblablement à travers les médias officiels.
Algeriepatriotique a, par ailleurs, confirmé l’information qui a circulé sur les réseaux sociaux selon laquelle Amara Benyounès serait également de la partie. L’ancien ministre du Commerce sera chargé du volet communication. L’organisation, elle, sera échue à Mustapha Rehiel, ancien directeur de cabinet d’Abdelmalek Sellal, a-t-on encore appris de sources informées.
Abdelmalek Sellal avait dirigé la campagne électorale d’Abdelaziz Bouteflika en 2009 et en 2014. L’ancien chef de l’Exécutif avait sillonné les quarante-huit wilayas deux fois de suite lors de la dernière présidentielle pour, une première fois, «démontrer» sur le terrain les efforts du président de la République dont les «réalisations» ont permis aux Algériens de bénéficier des lourds investissements consentis par l’Etat pour la construction des infrastructures publiques. La seconde tournée de Sellal était, elle, le prélude à l’annonce de la candidature de Bouteflika à sa propre succession pour un quatrième mandat qui semblait incertain en raison de sa lourde maladie. L’ancien Premier ministre, qui avait dû démissionner pour pouvoir assumer cette tâche fastidieuse, était même perçu par certains observateurs de la scène politique nationale comme le «véritable candidat» en lieu et place du président en exercice qui ne s’était prononcé qu’à la dernière minute.
Le retour d’Abdelmalek Sellal est inattendu. Mais la confiance dont il continue de jouir auprès de Bouteflika, bien qu’il ait mis fin à ses fonctions au profit de son ancien directeur de cabinet à la Présidence, Ahmed Ouyahia, fait que le candidat au cinquième mandat voit en lui la personne habilitée à conduire sa campagne dans un contexte complexe. L’ancien ministre de l’Intérieur dans le gouvernement du défunt Smaïl Hamdani et ancien wali de Tamanrasset a acquis cette réputation d’homme politique sacrifiant le protocole rigide à la proximité avec le citoyen.
Il saura, selon les défenseurs de ce choix, convaincre l’opinion publique de la nécessité d’«assurer la continuité» dans la perspective des changements profonds que Bouteflika s’apprête à entamer dès sa réélection.
K. M.
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