Eviter le mur

Mouwatana opposition
Le mouvement d'opposition Mouwatana. D. R.

Par Bachir Medjahed – L’opposition ne doit pas trop rêver. Même si le temps politique ouvert par l’ALN des frontière en 1962 approche de sa fin biologique et qu’il est retardé par la décennie noire et ses prolongements, il n’y a pas de raison majeure pour que le régime en place ne soit pas en mesure de choisir lui-même pour sa succession un régime qui soit à sa propre image.

Nous irions alors vers une autre phase qui, peut-être, ne durerait pas autant que l’actuel mais qui ne partirait plus par des actions politiques autrement qu’insurrectionnelles.

Quoi faire pour éviter de se trouver dans cette situation future ? Il y a deux cheminements possibles de la pensée à titre d’exercice. Ou il faudrait que tous les partis et représentants de la société civile décident avec le pouvoir de se concerter au sein d’une conférence nationale, ou alors le pouvoir organisera sa conférence avec lui-même.

Cette conférence aura obligatoirement à se tenir car le pouvoir ne pourra plus continuer à diriger seul. Il sera en permanence contesté par l’opposition qui aura alors la possibilité de ratisser large pour créer un mouvement permanent de contestation.

Face à un pouvoir à venir qui allongera la durée pour l’échec, mieux vaudrait peut-être conclure avec le pouvoir actuel qui, certainement, finira par être intéressé en raison des difficultés à calmer les foules.

Aussi bien dans l’opposition qu’au sein du pouvoir, il y a ceux qui veulent ne rien savoir, c’est-à-dire pas de dialogue. Or, il n’y a pas d’obligation de résultat assignée aux partenaires du dialogue. Il ne faut pas aller droit dans le mur et vers une situation d’instabilité.

B. M.

Comment (9)

    Gaid, ses visites et ses "sorties" !
    12 février 2019 - 20 h 01 min

    Comment croire en Bouteflika, en sa lettre , en sa Conférence nationale inclusive, quand le chef d’état-major de l’armée Gaid Salah, nous répète sans arrêt que l’armée ne fait pas de politique, alors que lors de sa sortie dernière sortie à Constantine , il fait campagne pour Bouteflika. Il a clairement abordé les acquis réalisés durant le règne du fakhamatou, il parle d’étapes positives franchies sur le terrain grâce au patronage de fakhamatou, alors qu’il a annoncer qu’il est en visite de travail dans la région militaire pour des questions d’organisation militaire et opérationnelles ! Gaid, tu nous prends pour des moutons ou des chèvres ou des dindons ou de guerlelou ?

    Comment croire des dinosaures ?
    12 février 2019 - 18 h 07 min

    Monsieur Bachir Medjahed , auteur de l’article , comment croire à une Conférence nationale inclusive digne de ce nom, quant Louh a commencé déjà à mentir au forum de la Chaîne 1 de la Radio nationale pour , en autre, expliciter cette décision de soi-disant Bouteflika ! Il a commencé à mentir en affirmant que la re (-re-re-re) proposition de candidature du président de la République est venue «en réponse aux sollicitations et aux supplications des citoyens pour la poursuite de son parcours que l’on a enregistrées depuis des mois lors de nos visites d’inspection dans les wilayas». Comment croire encore ces dinosaures ! Impossible !

    Anonyme
    12 février 2019 - 17 h 13 min

    Ne vous faites pas d’illusions. Le score de Bouteflika et le taux de participation sont déjà fixés et programmés dans les ordinateurs du ministère de l’intérieur comme d’habitude.

    Bouteflika mythe ou pipeau
    12 février 2019 - 16 h 43 min

    Je ne comprends pas cette tendance à faire croire que Bouteflika est un zaim, un visionnaire, un homme politique de grande envergure, un grand diplomate, un grand économiste, un grand dirigeant ! C’est du pipeau et je suis gentil. Il faut que les algériens, surtout les jeunes le sachent ! Pourquoi, j’avance cela ?

    1/- D’abord durant la guerre de libération son pistolet ou son fusil sont restés muets et ses faits de guerre sont anecdotiques.

    2/- Ensuite, sa carrière diplomatique a été faîte grâce à son mentor Boumediene qui avait sa confiance. Certes Bouteflika manie bien la langue française (et encore ce n’est pas un Balzac ou un Victor Hugo, il ne faut quand même pas exagérer)! Il manie bien la langue arabe mais n’a rien à voir avec Taha Hussein, par exemple. La ligne diplomatique algérienne n’est pas née avec Bouteflika. Les thèses tiers-mondistes de l’Algérie adoptées par Boumediene après l’indépendance remonte à la conférence de Bandoeng qui s’est tenue en avril 1955 en Indonésie, réunissant pour la première fois les représentants de vingt-neuf pays africains et asiatiques dont Gamal Abdel Nasser (Égypte), Jawaharlal Nehru (Inde), Soekarno (Indonésie) et Zhou Enlai (Chine). Ce sont eux les initiateurs ! Même une délégation du FLN, dirigée par Ait Ahmed je crois, a été invité à cette réunion ! Ce n’est pas Boumediene ou Bouteflika qui sont à l’origine les maîtres d’œuvre de cette ligne politico-diplomatique. Cependant la patte de Boumediene a été déterminante pour en faire une ligne diplomatique forte ! Bouteflika n’a fait que la faire connaître et la faire savoir au micro des institutions internationales et au niveau des chancelleries sous la haute vigilance d’un Boumediene, acquis aux thèses de Fidèle Castro, de Che Guevara et à la révolution dite bolivarienne qui grondait dans toute l’Amérique latine sous l’impulsion de l’Argentin Simón Bolívar (relents qui existent encore au Vénézuela de Maduro) ! Bouteflika, Sans Boumediene constamment derrière lui, il serait devenu un homme politique banal après l’indépendance !

    3/- Bouteflika sans la manne pétrolière durant son règne où le prix du pétrole a prix de l’oxygène, on aurait jamais eu les barrages hydrauliques, l’autoroute est-ouest, le métro, les tramway, la Mosquée d’Alger etc. etc… Si ma grand-mère alphabète était à sa place, elle aurait certainement fait mieux car durant son règne sans partage, il y a eu un gaspillage, une dilapidation monstre de la rente pétrolière : surcoûts dépassant l’entendement, mauvaises études, catastrophiques évaluations des projets, vice de forme dans la rédaction des contrats, non_respect des cahiers des charges, corruption qui atteint son paroxysme, clientélisme politique comme règle de maintien au pouvoir, ligne et positions diplomatiques fluctuantes faute de la présence du mentor Bouteflika etc… etc…

    Pour finir, car je peux encore dire des choses, j’ai bien aimé une vidéo très récente de Ali Belhadj dans une mosquée (même si je ne suis pas d’accord avec son projet et qu’il ne doit pas faire de la politique dans une mosquée), il a dit à ses fidèles inconditionnels présents : « j’ai remarqué parmi vous, oui parmi vous, des personnes qui pensent que c’est Bouteflika qui a payé de sa poche les logements, les infrastructures etc… ! Vous êtes des t’nouhaa, des djhouhala ou quoi ? Vous oubliez que cet argent de la rente vous appartient à vous, c’est notre argent à tous, l’argent des algériens oua bla m’ziyetou! » Magnifique ! Il faut être naïf de croire que le régime Boumédiène et son entourage va nous ramener la lumière, l’espoir ou des choses de ce genre !

    les risques pour cette Conférence !
    12 février 2019 - 14 h 49 min

    Monsieur Bachir Medjahed vous dîtes qu’ilafut saisir l’opportunité de conférence nationale et qu’ « il vaudrait mieux la conclure avec le pouvoir actuel qui finira par être intéressé en raison des difficultés à calmer les foules. »

    C’est mal connaître ce pouvoir autiste et sourd qui tient les règnes depuis 57 ans et qui n’a jamais montré des signes qui vont vers le vrai changement ou qui vont dans le sens que vous souhaitez ! Cette conférence si elle est organisée par le pouvoir sera un échec et nous remettra face au mur ! Justement cet aspect de l’organisation d’un Conférence Nationale aurait du être discutée au préalable par l’opposition et érigée comme une condition « sine qua non » à imposer au candidat de l’opposition qu’elle aurait choisi, que se soit Ghediri ou un autre ! Mais faire confiance ou laissez l’initiative au pouvoir politique en place d’organiser et de diriger cette conférence par lui-même est un énorme risque à prendre encore !

    Abou Stroff
    12 février 2019 - 13 h 25 min

    dans un système basé sur la distribution de la rente et non sur le travail, les groupes sociaux qui contrôlent la distribution de la rente contrôlent aussi bien l’Etat (l’Etat-rentier) que la société (composée principalement de clients de ceux qui contrôlent la distribution de la rente). dans ce contexte particulier, plaquer des modèles propres (différentiation sociales, ayant des intérêts divergents et souvent contradictoires et défendues par des partis politiques proposant des projets différenciés) aux formations sociales développées où le système capitaliste domine et où la bourgeoisie impose ses valeurs (démocratie, liberté, égalité, liberté de conscience, etc.) à des formations sociales archaïques comme l’algérie, relève d’une niaiserie ridicule.
    en effet, dans le contexte algérien, l’activité dite politique de tous les « partis politiques », quelle que soit leur couleur, se résume à se rapprocher au plus près des centres de distribution de la rente, d’où l’incapacité de tous les partis politique à proposer un quelconque projet social et les moyens à mette en oeuvre pour le réaliser.
    moralité de l’histoire: dans le contexte algérien, il n’y a pas de partis politiques au sens classique du terme, il n’y a pas non plus de militants au sens classique du terme et encore moins de citoyens au sens classique du terme. dans les faits, il y une marabunta qui contrôle la distribution de la rente. cette marabunta domine économiquement et idéologiquement la formation sociale algérienne qui peut être décomposée en deux groupes sociaux principaux: d’un côté il y a ceux (la marabunta) qui, au nom d’une quelconque légitimité, contrôlent la distribution de la rente, s’enrichissent et assurent l’avenir de leur progéniture. d’un autre côté, il y a un ensemble de tubes digestifs ambulants qui reçoivent des miettes de rente et qui se complaisent dans leur état végétatif.
    ceux qui contrôlent la distribution de la rente vont ainsi s’entendre sur le parrain apparent de la marabunta, le désigneront comme le fakhamatouhou national et les tubes digestifs ambulants qui reçoivent des miettes de rente éliront celui qui leur aura été désigné comme le messie sans lequel l’algérie et les algériens ne seront plus rien. le reste, tout le reste n’est que de la littérature pour abrutis confirmés.
    PS: je réitère ce que j’avance depuis des lustres, le système rentier ne générant guère les conditions de son propre dépassement, seul un tsunami (une baisse prolongée des prix des hydrocarbures ) pourrait l’ébranler et enclencher un processus de dépassement du dit système.

    EL HAWESS
    12 février 2019 - 12 h 26 min

    Depuis quand les Arabes sont devenus des démocrates,des humainistes, respectant les droits de l’homme et autres,si les Arabes étaient juste et droit pourquoi sont-ils les derniers ou monde racketter par les grandes puissances, comme l’Arabe s’est qu’il nuisibles à sa propre communauté impossible qu’il instaure une vraie démocratie,et pourtant il a la meilleure et la plus tolérante religion

    Antisioniste
    12 février 2019 - 11 h 05 min

    Monsieur Bachir Medjahed, si j’ai bien compris le sens de votre article vous sembler suggérer une espèce de dialogue/deal entre les tenants du pouvoir actuellement et l’opposition afin d’éviter le pire. Excuser moi de m’interroger sur le fait que dans cette supposé équation le peuple est inexistant en tant qu’interlocuteur non seulement concerner mais qui doit avoir son mot à dire. Vous pouvez me dire que les parties de l’opposition représenteront ce peuple, mais nous savons très bien qu’il n’en est rien, le peuple ne se sent nullement représenter ni par le pouvoir ni par la dite opposition.
    Monsieur Bachir Medjahed et je crois que négocier avec son geôlier n’est pas une solution acceptable, et je crois que le confronter en est une. Car même si les dégâts puissent être conséquent nous somme descendu bien bas depuis au moins ses 20 dernières années avec ses vermines et que nous ne pouvons que remonter en fin de compte.

    Karamazov
    12 février 2019 - 10 h 24 min

    Nous sommes victimes d’un syndrome de Stockholm collectif , il ne nous reste qu’à en faire une habitude au lieu d’une maladie.

    En clair, nous n’avions de choix qu’à nous rendre à l’évidence comme si c’est là-bas qu’on allait pour ne pas avoir à reconnaitre que nous avons lamentablement échoué contre le Système. Mieux vaut accepter d’y aller quitte à ce que le Système fasse comme si on y était pas plutôt que de ne pas y aller pour qu’il fasse comme si on y était, malgré nous.

    Quand j’ai appris que le èfèlène a retiré 2 millions de formulaires et sachant qu’il peut aisément les faire remplir comme il sait y faire, s’agissant des urnes, je n’ai pu réprimer un élan d’admiration. Toute une armada et des moyens illimités pour faire réélire un président déjà rivé sur son trône et sans adversaires, comme s’ils allaient arracher la victoire aux titans. On ne saurait dire que malgré toutes ces facilités ils font peu de cas de ces élections : au contraire.

    Vous êtes gonflés Messieurs du èfèlène mais mayna 3likoum, salutations et chechia bien basse !

    De l’autre côté nous avons un mystérieux Général qui a fait, nous dit-on, ses classes dans des grandes écoles et dont on nous a caché les faits de guerre comme pour faire marcher notre imagination pour lui en inventer.

    Ce Général inconnu du quidam lambda et pas que, nous devions donc nous l’imaginer faute de l’avoir connu. Et si jamais ça ratait ce sera de notre faute, nous aurions manqué d’inspiration.

    Faisons-le donc DRH pour lui faire une équipe de campagne commando et pour cela choisissons-lui un vétéran de la politique qui s’est retiré pour s’élever au-delà du microcosme qu’il gratifie de ses conseils avisés. L’avocat qui a été élu dans la portion congrue à Fakhamatouhou au sénat qu’il a quitté parce que les couleuvres il n’acceptait de les avaler que par petits morceaux, est propulsé directeur de campagne, mais en ville seulement : n’allez pas croire qu’il allait courir mont et vaux pour quérir des bigots. Son aura porte suffisamment loin pour tomber les ouailles. Ce sont les assoiffés qui vont à la fontaine et non la fontaine qui va au gens.

    Mais il n’y pas que l’Avocat en question. D’autres personnalités si éminentes qu’elles décoifferaient les plus casqués d’entre nous se sont jointes à lui , par acquis d’humilité ou de témérité je n’en sais rien mais elle l’ont osé. Il y a aussi ceux qui ont abjuré le 5ème mandat devant le fait accompli et qui au lieu de jeter l’éponge et de s’avouer vaincus et d’aller manger leurs chapeaux on préféré s’accrocher au wagon pour effacer leurs frasques et surtout pour se recycler et reprendre la balle quand ils auront fait endosser leur échec à Ghediri.

    On aurait voulu lui trafiquer son dossier pour le malfaire élire qu’on ne se serait pas pris autrement.

    Notre Général DRH , avec un peu d’imagination , aurait pu s’entourer , autrement que par de patentés déserteurs qui ont faussé le pas à leurs compagnons de combats pour se faire adouber par l’autre camp et qui ont échoué à convaincre quand il s’agissait de leurs propres fonds, ou par des personnalités qui ont raté tous les trains de l’histoire et qui se voit forcés de prendre celui-là.

    Mais, on vous l’a dit ce Général, compte sur notre imagination pour qu’on se convainc tous seuls de la nécessité de l’élire , que n’a t-il besoin de nous forcer la min.

    Tout cela me conduit à conclure que le Général ne pouvait pas s’inventer des compagnons qui n’existent pas. Il a recruté son équipe sur le terrain. Et le terrain n’ a pu lui donner que ça.

    Voila ce qui me pousse à être convaincu qu’il ne sortira rien de notre société. Il n’y aucun changement à y attendre sans aide de la géologie, ou d’un événement indépendant sa volonté.

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