Ali Ghediri à France 24 : «J’ai un plan contre la fraude à la présidentielle»
Par Hani Abdi – Le général major à la retraite Ali Ghediri, candidat à la candidature à la présidentielle du 18 avril prochain, ne craint nullement la fraude électorale. Dans un entretien accordé à France 24, ce haut gradé de l’armée à la retraite assure avoir échafaudé, avec ses équipes, un plan antifraude. «La fraude a entaché toutes les élections passées. On s’attend donc à notre niveau qu’il y ait fraude. Et nous nous sommes préparés en circonstance. Si nous n’arriverons pas à l’empêcher totalement, nous allons tout au moins la réduire», assure le candidat Ghediri, qui estime qu’il est tôt pour fournir plus de détails sur son plan antifraude.
Interrogé sur ses déclarations relatives au travail de l’opposition, Ali Ghediri affirme n’avoir jamais attaqué cette dernière, précisant lui avoir néanmoins adressé quelques reproches, notamment par rapport à son attitude «défensive». Ali Ghediri dit ainsi appliquer la règle selon laquelle la meilleure défense, c’est l’attaque.
Il estime ainsi que l’opposition n’a jamais été offensive et n’a jamais tenté de pousser le pouvoir dans ses derniers retranchements. Il assure s’être engagé dans cette élection pour jouer l’attaque.
Son attitude offensive, Ali Ghediri l’explique, par exemple, par le fait d’avoir décidé de se porter candidat à la présidentielle indépendamment de la décision du Président sortant de briguer un autre mandat. Il reproche dans ce sillage à l’opposition d’avoir toujours calqué son action sur celle du pouvoir et d’avoir toujours été défensive.
S’agissant des parrainages nécessaires à sa candidature, Ghediri rassure qu’il est sur la bonne voie. Malgré les pressions et les obstacles de l’administration, l’opération de collecte des signatures se poursuit et avance bien, précise Ghediri qui estime avoir dépassé son objectif et ses espérances.
Interrogé sur la proposition d’une candidature unique de l’opposition, Ali Ghediri considère qu’une telle option est la bienvenue si elle permettra aux Algériens de retrouver le chemin de l’espoir.
Ali Ghediri met en avant ses priorités du moment, avant le dépôt des candidatures, dont la collecte des signatures et la sensibilisation des citoyens sur l’impérieuse nécessité de changer le système politique.
Pour lui, il est impératif d’aller vers la rupture avec tout ce qui a fait que l’Algérie se retrouve dans cette situation critique. Il promet ainsi de combattre la corruption qui gangrène le pays, de mettre un terme à toute forme de favoritisme et de passe-droits. Sur le financement de sa campagne électorale, Ghediri assure qu’il est aidé par des Algériens qui activent dans le secteur privé, dénonçant dans ce sillage l’utilisation des moyens de l’Etat pour les besoins de la campagne du candidat Bouteflika.
Sur le financement par l’homme d’affaires Issad Rebrab, il assure que si c’était le cas, il l’aurait annoncé avec fierté parce que, selon lui, il s’agit d’un homme d’affaires qui investit et travaille dans la transparence. Ali Ghediri refuse de parler de défaite. Il s’agit d’un mot qui n’existe pas dans son lexique.
Ali Ghediri dit avoir eu cette assurance de gagner la présidentielle du peuple, assoiffé de changement. «Depuis que je me suis engagé dans cette élection, des millions d’Algériens me contactent et m’expriment leurs soutien et encouragements», dit-il.
H. A.
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