Clivages

intifadha
Le 22 février à Alger. PPAgency

Par Sadek Sahraoui − Les Algériens ont manifesté hier, en grand nombre et pacifiquement, dans plusieurs grandes villes du pays, y compris dans la capitale, pour dire «non» à un cinquième mandat du président sortant, Abdelaziz Bouteflika. Aussi impressionnante qu’elle fut, cette réaction était néanmoins tout à fait prévisible. Elle était même attendue. Le mécontentement couvait en réalité depuis longtemps. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer la colère et la gronde monter.

Le projet de cinquième mandat apparaissait depuis plusieurs mois déjà comme une prise de risque inutile, une pilule difficile à faire passer pour un tas de raisons. Et la première d’entre elles est inhérente à la santé du premier magistrat du pays. Mais il n’y a pas que celle-là. Les Algériens sont sortis dans la rue parce qu’ils se sont sentis avant tout «humiliés» et «abusés». Ils ont battu le pavé car ils ont perçu aussi, à un moment, une volonté qu’on allait leur imposer un choix qui n’est pas le leur. Ils ont donc tenu à rappeler qu’ils n’étaient pas prêts à l’accepter et encore moins à servir de simples faire-valoir.

Les faits sont là : la candidature de Abdelaziz Bouteflika à un cinquième ne fait pas l’unanimité. Elle provoque même des clivages dans la société. Des divisions qui pourraient d’ores et déjà présager d’une campagne houleuse, chaotique et même risquée. Dès lors, la question qui se pose est de savoir ce que feront le candidat Abdelaziz Bouteflika et ses partisans. Prendront-ils la juste mesure du message des centaines de milliers d’Algériens qui ont manifesté hier ? Resteront-ils sur la ligne qu’ils se sont tracés ? Les tous prochains jours répondront certainement à ces questionnements graves.

Il faut juste espérer que la sagesse et la raison finiront par prévaloir. En ces temps caractérisés par l’incertitude et les dangers de toutes sortes, l’Algérie et ses enfants doivent à tout prix éviter de prêter le flanc à leurs ennemis. Et Dieu seul sait qu’ils sont nombreux.

S. S.

Comment (9)

    Amazighkan
    23 février 2019 - 21 h 42 min

    Si les choses se corsent pour le pouvoir ils vont subitement déclarer que l’état de santé de Bouteflika s’est sérieusement détérioré et qu’il se retire de la course. Ce scénario est probable si la contestation monte crescendo à l’approche du jour J. Le départ de Boteflika n’est rien si le système opaque qui régit la chose politique n’est pas balayé.

    Rani zaafane
    23 février 2019 - 19 h 23 min

    Une question se pose:Est ce que Bouteflika dispose d’un minimum de facultés et de conscience pour voir tout ce qui se passe autour de lui? Ah mon Dieu quel mal avons nous commis pour mériter ce qui nous arrive? Cela ne peut être que la malédiction des chouhada.

    Walho
    23 février 2019 - 18 h 30 min

    N’importe Qui sauf lui ! Hram aalikoum … Hram aalikoum … Hram aalikoum . De grâce , laissez-le
    se reposer et finir sa vie tranquillement . Le peuple aimerait garder de lui son entrain , son
    dynamisme , sa verve , son éloquence , sa franchise . Ya Ahl El Qarar , aleyssa fikoum rajouloun
    aaqel qui puisse dire en son âme et conscience  » laissons-le finir ses jours en paix  » .

      Anonyme
      23 février 2019 - 22 h 48 min

      @Walho
      Pas n’importe qui ils ont le candidat tout trouvé à hauteur de la fonction et qui mettra KO laminera « l’opposition » en moins de 2.

    Tredouane
    23 février 2019 - 17 h 22 min

    Excusez moi mais pour quoi dite vous « ne fait pas l’unanimité »,la seule et inique UNANIMITÉ est que la Nation le Peuple est plus lucide que l’exécutif les pseudos partis politique,il est unanime que non seulement il refuse ce 5eme mondât mais aussi lance un très fort appel à la sauvegarde de ça patrie et le recouvrement de sa souveraineté et dignité,je pense que pour une fois une forte alliance est née entre le Peuple qui montre le cap et tout les Hommes bonnette,une alliance qui certainement La Nation sortira plus forte et plus consolidé,agissons tous ensembles dans le respect du droit,la minorité dois ce soumettre aucune manipulation n’est tolérable.
    Vive L’ALGÉRIE ÉTERNELLEMENT …….

    Dylane
    23 février 2019 - 16 h 22 min

    Les anti et les pros sont séparés par une fosse de rapine de vice et d affaires nauséabondes
    Arrêtons les frais avant l hécatombe
    Et soyons dignes de nos martyrs

    MELLO
    23 février 2019 - 14 h 01 min

    Les ennemis de l’Algérien sont identifiés et connus de tous. Tous ceux qui exploitent et s’enrichissent des ressources Algériennes , appartenant au seul peuple , sont les ennemis de l’Algérie. Des femmes et des hommes sont morts pour que ce peuple se reapproprie son bien , mais une caste l’à détourné à son profit . Cette caste qui se régénère d’année en année sous forme d’oligarques qui ne cessent de  » bouffer » . Le clivage , le seul qu’il y a en cette Algérie , c’est entre les gouvernants et les gouvernés.

    Confidentiel
    23 février 2019 - 13 h 11 min

    D’insistances informations circulent a Alger sur le retrait de Bouteflika et son remplacement par un autre candidat les noms de Elhamel et Louh reviennent souvent autrement dit la continuité du cinquième mandat sans Bouteflika mais avec la même équipe pour garder le pouvoir et l’immunité.

      SYSTEME
      23 février 2019 - 21 h 51 min

      @Confidentiel
      23 février 2019 – 13 h 11 min

      Nous sommes contre tout le système en place et passé

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