Le Parti des travailleurs boycotte la présidentielle
Par Hani Abdi – Réuni aujourd’hui en session extraordinaire, le comité central du Parti des travailleurs (PT) décide «la non-participation» à l’élection présidentielle du 18 avril 2019.
Le PT estime que les conditions d’une élection propre et transparente ne sont pas réunies et que le pays est exposé à de graves dangers. Foncièrement opposé au cinquième mandat qui constitue pour cette formation une «sérieuse menace pour la cohésion nationale», le PT estime qu’il faudra traduire par des faits la volonté clairement exprimée par le peuple qui réclame un changement radical.
Le PT dit soutenir l’élan populaire et s’inscrit pleinement dans «le processus politique de masse en cours», réclamant «la disparition du système en place pour que vive la nation».
Le PT affirme ainsi que sa non-participation à la prochaine présidentielle est «un choix stratégique» et «non tactique» en raison du climat pré révolutionnaire » qui règne dans le pays.
Le parti de Louisa Hanoune décide ainsi de poursuivre son combat pour le changement avec «les masses populaires» qui manifestent dans la rue pour le départ du système politique irréformable. Le PT s’engage à poursuivre le combat même si le président Bouteflika décide de ne pas déposer son dossier de candidature demain auprès du Conseil constitutionnel.
Il considère que le maintien du système par des processus électoraux opaques, non transparents et ne répondant à aucune norme démocratique «risque de mener le pays à sa perte». Le PT se dit que le maintien de ce système va être plus onéreux pour les Algériens. Car, pour rester au pouvoir, le régime va assurément faire des concessions aux puissants de ce monde. Et sur ce registre, cette formation estime que tout est possible, se demandant quelles seraient ces concessions.
H. A.
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