Le premier secrétaire du FFS : «L’alternative démocratique est en marche»

FFS
Mohamed Hadj Djilani. PPAgency

Par Houari A. – «Le peuple algérien a donné une véritable leçon de manifestation pacifique, de revendications légitimes et de mobilisation de toutes les franges de la société», a affirmé le premier secrétaire du plus vieux parti de l’opposition lors d’un meeting organisé ce samedi à Skikda, en soulignant que «la volonté populaire s’est exprimée dans la rue en faveur du changement» et que «la construction d’une alternative démocratique est en marche».

«Les Algériens et les Algériennes, a-t-il affirmé, ont décidé de ne pas subir l’impasse politique, la catastrophe économique, l’asphyxie sociale, le gaspillage financier, la dilapidation des richesses nationales.»

Saluant le caractère pacifique des manifestations, Mohamed Hadj Djilani a indiqué que «les jeunes ont transformé leur colère envers le régime en action politique valeureuse». «Le FFS est convaincu que le peuple algérien exercera sa souveraineté et son autodétermination grâce au consensus national et populaire qui se construit sur le terrain pour une Algérie libre et démocratique», a-t-il insisté.

Hadj Djilani a appelé «au maintien de la dynamique populaire pour le changement du système et la construction de la deuxième République» et exhorté «l’ensemble des algériens à la vigilance pour que les projets ne soient pas détournés de leur véritable sens». «Ce n’est pas une question d’individus, car la crise n’est pas une crise de personnes, mais d’un système en panne de projet politique, économique et social», a encore souligné le premier secrétaire du FFS.

«Les Algériens et les Algériennes sont convaincus que leur avenir n’est pas dans ce système qui les empêche de jouir de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels», a estimé Hadj Djilani, ajoutant que les citoyens «croient fortement que la solution est dans la construction d’une alternative démocratique avec les forces politiques et sociales autonomes». Le FFS prône l’élection d’une «Assemblée constituante souveraine» et la construction d’un «consensus national pour un Etat de droit, démocratique et social».

H. A.

Comment (8)

    El Ankri
    3 mars 2019 - 17 h 47 min

    Feu le President Boudiaf, homme clef du 1er Novembre 1954, ecrit dans EL DJARIDA N° 15 NOV-DEC 1974
    “….Je ne crois pas qu’il suffit comme le font certains, de mettre en valeur le rôle de quelques « chefs historiques » et de ramener l’histoire à des individus pour saisir ce qui c’est passé.
    Les hommes du 1er novembre, s’ils eurent un mérite, ce fut précisement celui d’être parvenus à exprimer et à mettre en oeuvre ce qu’une grande masse d’Algériens pensaient et souhaitaient.
    Eux-mêmes furent le produit de circonstances, de luttes politiques et il est dangereux de pratiquer le culte des héros (même s’ils sont morts) car c’est là le meilleur moyen de nier le rôle du peuple…”>> Fin de Citation…..
    Feu le President, Mohamed Boudiaf ecrit dans EL DJARIDA N° 15 NOV-DEC 1974
    « …….Pour eux, Messali, le « Chef National « était au-dessusde toute critique et ne pouvait en conséquence avoir tort. En cela, il faut le dire, ils ne faisaient qu’obéir à l’image simpliste qui leur avait été inculquée dans le parti même.
    Les partisans du Comité Central, moins nombreux, mais plus formés politiquement, portaient le débat au niveau des principes et des méthodes de travail. Ils s’attaquaient aux méfaits du culte de la personnalité, à la mégalomanie de Messali et à ses procédés autocratiques….
    Autant dire, que les arguments d’un côté comme de l’autre étaient en porte-à-faux parce que chaque clan se refusait à mieux situer la crise du Parti dont l’origine se trouvait dans la sclérose de la direction, incapable de répondre à l’attente des militants et de mener la lutte révolutionnaire pour libérer le pays.
    Le C.R.U.A. Dont le comité était composé de quatre membres : deux anciens de l’O.S. Et deux anciens Centralistes, vit le jour le 23 mars 1954. Le lendemain, une proclamation était lancée pour préciser les objectifs du C.R.U.A., qui se résumaient en ceci : – Unité du parti par un congrès large et démocratique afin de garantir la cohésion interne et de doter le parti d’une direction révolutionnaire. Pour parvenir à ce congrès, il était demandé à tous les militants de ne pas épouser les dissensions des dirigeants.
    Par ailleurs, du moment que nous étions d’accord au sein du C.R.U.A. Sur des mots d’ordre que nous estimions valables, il fallait en attendant le développement inévitable de la situation reprendre contact avec les militants de la base, tenir des réunions, expliquer la situation, dénoncer la démagogie, le culte de la personnalité, la bureaucratisation, etc…
    Une nouvelle organisation politique, le FLN: Le seul élément nouveau, déjà introduit par le C.R.U.A., était le recours à la base et au peuple algérien pour trancher la crise : les militants, des années durant, avaient été habitués à recevoir des ordres et à les executer.
    Par notre appel direct à la base, par dessus les appareils, nous poussions les militants à reprendre l’initiative et à se débarrasser de la tutelle d’un sommet impuissant et paralysé, car nous étions convaincus que c’était là, la seule issue : donner au peuple la possibilité de trancher et de choisir la voie à suivre.
    Les Messalistes quant à eux, forts de la bénédiction du « zaïm « et passé la première flambée d’invectives contre les membres du Comité Central et les responsables en général, voyaient leur répertoire s’épuiser.
    En effet on ne peut maintenir une organisation en l’alimentant seulement avec des insultes et une démagogie abétissante…. » >> FIN DE CITATION>>
    La situation actuelle n’est malheureusement pas nouvelle. En 1953-1954 de nombreux « militants » PPA -MTLD en Algerie se sont retrouve complices, ou victimes consentantes d’une derive autocratique « Messaliste » . Cette derive provoquera une crise et une impasse politique et amene un groupe des 6 militants PPA qui deviendront 22 a s’adresser directement au Peuple et a engager la revolution algerienne sur la voie de l’independance sous la direction d’une nouvelle organization, le FLN.
    Ces dernieres annees en Algerie, la corruption et les manipulations ont renforce un Courant « Affairiste predateurs » qui a infiltre et pris le controle de “partis politiques” et d’institutions transformes en outils de propagande au service des ambitions d’une personne et des interets d’une caste de soutiens convaincu par le message du guide ou par l’appat du gain. A ceux-la le Peuple a repondu au cours des derniers jours.
    Aux adeptes du culte de la personnalite, serviteurs du courant affairiste predateur, il est encore temps de retrouver vos esprits, le peuple vous pardonnera.
    Cette derive, a neglige l’avenir du pays en excluant, meprisant, ecartant et reprimant des militants sinceres, des responsables competents et patriotes. Ce faisant ils ont detourne de leur fonction les relais naturels des aspirations et revendications du peuple et ralentit le developmement economique et social du pays.
    Les Algeriennes et les Algeriens sont un peuple pacifique qui au cours de sa longue histoire, a toujours su, le moment venu, repondre a l’appel de la dignite, de la liberte et de la paix.
    Par le passe, le peuple algerien, a deja transforme une crise du mouvement national en processus dont l’aboutissement fut la libération de l’Algérie d’une colonisation séculaire. Il en sera de meme aujourd’hui et l’Algerie en sortira plus forte encore.
    Il est temps de poursuivre la route sur le chemin trace par la revolution algerienne…Il est temps que les Militants, Intellectuels les associations et les partis presentent des solutions concretes aux problemes du pays et aux revendications legitimes du Peuple, dans le respect des idees de chacun et avec responsabilite.
    Le Peuple souverain n’a nul besoin d’un nouveau ZAIM, de polemiques steriles ou de slogans, il reclame des responsables sinceres, patriotes et meritants, une strategie concrete de sortie de crise qui tirent les lecons des erreurs du passe et respondent a de vrais Questions:
    – Comment repondre aux aspirations de la Jeunesse du pays ?
    – Comment proteger le pays d’une derive autocratique ?
    – Comment proteger l’engagement politique citoyen des forces de la corruption ?
    – Comment restaurer les espaces d’expresssion politique prevus par la consitution et les lois de la Republique Algerienne ?
    – Comment retablir le principe de meritocratie ?
    – Comment restaurer les institutions et instances de controle dans leurs roles respectifs ?
    – Comment lutter contre la bureaucratie ?
    – Comment reformer la justice?
    – Comment preserver la justice sociale et engager la relance economique ?
    L’aisance financiere d’hier, la corruption d’aujourdhui ou la prosperite de demain ne feront jamais oublier au Peuple Algerien, le serment fait a tous ses martyrs pour la liberte et pour la paix.
    Aujourd’hui comme hier, la seule CONTINUITE a preserver n’est pas celle d’un homme, c’est celle de la fidelite aux ambitions legitimes du Peuple Algerien a la paix, a la liberte et a la prosperite.

    yacine merabet
    3 mars 2019 - 15 h 24 min

    Il y a comme une ingratitude envers le FFS et le défunt Aït Ahmed. Peu de jeunes aujourd’hui savent que leurs revendications, le FFS n’a cessé de les mettre en avant depuis des décennies.
    Le retrait et le silence du FFS est comme celui de tous les autres partis d’opposition crédible. Ils ne veulent pas paraître comme récupérateurs d’un mouvement auquel ils ne sont pas initiateurs. Dire que l’opposition (la vraie) a échoué, c’est trop sévère. Elle n’a a jamais eu de pouvoir pour qu’on puisse la juger, elle a essayé de faire bouger le peuple, bien avant l’avènement de la dynastie Bouteflika, mais que pouvait-elle faire si ce même peuple ne sortait pas dans la rue en masse ?!
    Alors, de grâce un peu de respect et de considération pour elle.

      MELLO
      4 mars 2019 - 14 h 21 min

      Mr Yacine Merabet, il existe , comme vous, des hommes et des femmes que la depolitisation et la deculturation imposées par ce pouvoir , n’ont pas touché. Votre commentaire est plein de sens , au moment où l’Algérie à besoin de tous ses enfants . En effet le FFS reste l’un des rares partis à avoir proposé à maintes reprises des mémorandums de sortie de crise.
      Il faudrait avouer que ce parti , école de Hocine Ait Ahmed, possède des années d’avance sur ce climat politique Algérien.

    Anonyme
    3 mars 2019 - 13 h 50 min

    Il y a comme une ingratitude envers le FFS et le défunt Aït Ahmed. Peu de jeunes aujourd’hui savent que leurs revendications, le FFS n’a cessé de les mettre en avant depuis des décennies.
    Le retrait et le silence du FFS est comme celui de tous les autres partis d’opposition crédible. Ils ne veulent pas paraître comme récupérateurs d’un mouvement auquel ils ne sont pas initiateurs. Dire que l’opposition (la vraie) a échoué, c’est trop sévère. Elle n’a a jamais eu de pouvoir pour qu’on puisse la juger, elle a essayé de faire bouger le peuple, bien avant l’avènement de la dynastie Bouteflika, mais que pouvait-elle faire si ce même peuple ne sortait pas dans la rue en masse ?!
    Alors, de grâce un peu de respect et de considération pour elle.

    E'ssaah ya si le FFS !
    2 mars 2019 - 17 h 14 min

    Ya dada Mohamed Hadj Djilani du FFS , nous on aurait souhaité que vous , grand parti d’opposition, le plus ancien, vous nous dîtes qu’elle est votre vision de l’après-marche ,c’est à dire comment procéder à la réussite de la transition au lieu de nous conseiller de maintenir la pression de la rue ! çà le peuple sait le faire et l’a fait sans attendre vos ordres ! Nous on cherche maintenant comment organiser la classe politique, la société civile, les forces du changement pour atteindre nos buts : la nouvelle république ! çà c’est votre rôle en tant que parti politique. Quant au peuple ne vous inquiétez pas il sait faire son devoir, ce qu’il doit faire et il le démontre de jour en jour sans vos conseils !

      MELLO
      2 mars 2019 - 19 h 00 min

      Juste un commentaire, un seul , devant toi , si tu l’avais lu , j’ai repris ce que le FFS ne cesse de proposer depuis des années. Malheureusement, en mettant le FFS dans le même panier que le FLN , le RND ou le MPA , vous zappez très souvent les propositions de ce grand parti qui a des années et des années d’avance sur ce climat politique en Algérie.
      En guise de conclusion, le projet soumis par le FFS depuis son 5e congrès , à savoir le consensus national, vise à reconstruire une alternative en impliquant toute la société  » plus la participation est importante , plus les institutions qu’on construit sont fortes » . La voie du FFS reste la plus plausible , la plus crédible et la moins risquée pour la stabilité du pays.

    MELLO
    2 mars 2019 - 14 h 18 min

    Les Algériens , épuisés par la hogra, la violence et les conditions de vie infra-humaines , sont sortis pour exprimer leur ras le bol d’un régime qui les humilie. Par ces manifestations, ils ne veulent soutenir aucun clan au dépend d’un autre, sous quelque habit civil , militaire ou regionaliste qu’il se présente. A l’approche d’une présidentielle qui ne mobilise que les tenants du pouvoir, alors que gronde la colère de tous ces sinistres du bateau ivre d’ Algérie , on ferait mieux de s’intéresser aux propositions de sortie de crise émises jusqu’ici. Prendre conscience qu’il y a beaucoup plus de sagesse dans les familles Algériennes que dans les allées d’El Mourait ou de Tagarin . Les enjeux dépassent plus que jamais les considérations de personnes , de partis ou de région . Cela passe , inévitablement par des représentants de la société civile , ou de la rue , si vous voulez. Dans ce contexte , les Algériens sont en droit d’attendre de la communauté des élites , qu’elle cesse de se cloîtrer derrière leurs bureaux et venir rejoindre cette contestation qui signifiera une négociation pour le départ de tout le régime. Cela passe par l’élection d’une assemblée constituante qui exige la mise en place d’un gouvernement de transition en accord avec les conventions et pactes internationaux signés par l’Algérie.
    Par la même, les Algériens sont en droit d’attendre de la communauté internationale qu’elle cesse de cautionner un régime corrompu et corrupteur. Des revendications pacifiques sans violence .

    Anonyme
    2 mars 2019 - 13 h 31 min

    Vous êtes en porte à faux vis à vis de la société et du peuple, ce dernier vous vomitvous l’aviez utilisé comme escabeau pour vos intérêts, fermez le partis et ouste!!!

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