Cinquième mandat : après le FCE, premières fissures à l’UGTA
Par Hani Abdi – L’Union locale de Rouiba se démarque de la position de la direction nationale de l’UGTA en faveur du cinquième mandat. Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui et signée par le secrétaire général, Mokdad Messaoudi, l’Union locale salue la dynamique populaire pour le changement politique en Algérie. «Les travailleurs saluent le caractère pacifique, fraternel et responsable des manifestations», écrit l’Union locale de Rouiba qui estime qu’elle ne pouvait rester en marge des aspirations populaires profondes qui s’expriment.
«Nous joignons nos voix pour dire oui à un changement du système. Un système qui préserve la propriété inaliénable du peuple sur les richesses naturelles de la nation, réhabilite le rôle de l’Etat dans le développement économique et social et la lutte contre la pauvreté et les inégalités. Un système qui se démarque des oligarchies et revalorise la valeur du travail et qui place l’homme au centre du développement. Un système qui garantit les libertés individuelles, collectives et le libre exercice du droit syndical», affirme cette structure syndicale qui s’oppose au soutien de la centrale syndicale au cinquième mandat. «Nous déclarons que l’UGTA ne doit pas s’inscrire en porte-à-faux avec l’histoire et doit exprimer l’adhésion des travailleurs aux aspirations de la nation au changement pour une vie meilleure. C’est pour cela que nous demandons une réunion d’urgence de la Commission exécutive nationale, instance suprême entre deux congrès, pour débattre de la situation et prendre une position claire dans l’intérêt du pays, des travailleurs et de l’UGTA», conclut l’Union locale de Rouiba qui sort donc de la position de la direction nationale.
Avant l’UGTA, c’est le FCE qui a connu une vague de démissions.
H. A.
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