Comment dissuader le président Bouteflika de décider unilatéralement ?
Par Bachir Medjahed – Comment dissuader le président Bouteflika de puiser dans ses ressources plus que la capacité mais le pouvoir de décider unilatéralement de transgresser coup sur coup la Constitution en prolongeant son mandat arrivé à expiration et donc de reporter l’élection ?
Quand bien même la Constitution serait très écorchée, pourrait-on cependant mettre de côté les enjeux de pouvoir et d’intérêt pour tenter de trouver des arguments favorables à cette nouvelle démarche rejetée par les citoyens ?
Quelle dose d’intelligence serait contenue dans celle-ci ? Pour ceux qui s’intéressent plus à donner des contenus opérationnels à des concepts émis au sommet plutôt qu’à faire de vaines phraséologies, il leur apparaîtra que le Président lui-même avait, au moins en septembre de l’année écoulée, des raisons de ne pas briguer un mandat qu’il sait lui-même ainsi que le noyau dur parmi ses proches être de plus et même de trop. Il savait, du moins son noyau dur le savait pour l’avoir mis au centre de ses réflexions, que cette nouvelle démarche, celle qu’il a décidé de mettre en œuvre, pourrait mettre l’Algérie sur une trajectoire corrigée.
Pourquoi cette décision a-t-elle été d’autant retardée pour la divulgation que plus personne n’y décèle le crédit et pense qu’il s’agit d’une opération diabolique ?
Un mandat qui a commencé en 1962, qui est finissant et qui serait fini sans la décennie noire. Faut-il préciser que le Président et le chef d’état-major sont les deux derniers membres de l’ALN à la tête de la Présidence et de la Défense nationale ? Nous sommes au stade où doit commencer une phase de transition qui devrait être le produit d’une transaction. Une élection achève la transition et ne la commence pas.
B. M.
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