Le parti de Benflis rejoint les exigences du peuple pour une solution de crise
Par Houneïda Acil – Le BP de Talaie El-Hourriyet, présidé par Ali Benflis, a salué, à l’issue de la réunion extraordinaire, ce samedi 16 mars, la marche du vendredi 15 mars durant laquelle le peuple algérien a rejeté massivement les manœuvres du pouvoir politique en place visant, selon lui, «à sauver le régime et spolier le mouvement populaire de son objectif de changement radical de système politique». Notant la forte participation de la femme algérienne à toutes les marches et rassemblements, le PB de Talaie El-Hourriyet a rendu hommage «à la mobilisation de franges de la société notamment, les étudiants et lycéens, les enseignants, les avocats magistrats et autres branches du secteur de la justice, les syndicats autonomes, les personnes aux besoins spécifiques et les agriculteurs et travailleurs de différents secteurs d’activité».
Le BP s’est félicité de la participation des militants du parti aux marches populaires pacifiques, leur demandant de rester vigilants contre toute provocation et tentative de dévier le mouvement populaire de sa trajectoire pacifique. Il a également relevé avec satisfaction l’attitude des forces de l’ordre mobilisées à l’occasion des marches et rassemblements.
Le bureau politique du parti a fait sienne la réaction du président du parti, Ali Benflis, à la lettre du président Bouteflika adressée au peuple. Pour lui, son contenu est tout à la fois «une manœuvre grossière pour sauver le régime et lui permettre de gagner du temps pour se préparer à de futures échéances électorales et une manipulation pour diviser le mouvement de protestation et le détourner de sa trajectoire pacifique». Il dénonce «la supercherie des forces extraconstitutionnelles qui continuent à attribuer les lettres et messages» à la nation à un «Président malade» ainsi que «les manœuvres désespérées de ces forces extraconstitutionnelles à travers ce coup de force qui permet au président de la République de bénéficier d’une prorogation du 4e mandat pour une durée indéterminée». Il rejette dans la forme et dans le fond la lettre du 11 mars 2019 que l’on prête au président de la République, comme il a rejeté la lettre du 3 mars qui procède de la même veine.
Sanctionnant toute ingérence étrangère aux affaires internes du pays, le BP considère que le «départ immédiat du président de la République et des forces extraconstitutionnelles», comme le demande le peuple algérien, constitue une exigence pour la solution de la crise.
H. A.
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