Qui cherche à déstabiliser le géant pétrolier national Sonatrach ?
Réagissant aux folles rumeurs relayées en boucle depuis plusieurs jours dans les médias et sur les réseaux sociaux, et attentant gravement à son image, la direction de la compagnie pétrolière nationale tient à démentir tout en bloc.
Interrogé ce lundi par l’agence APS sur ces informations concernant de prétendues suspensions de signature d’accords par des partenaires de Sonatrach, le vice-président des activités de commercialisation de la compagnie, Ahmed El-Hachemi Mazighi, a affirmé que «toutes les discussions que nous menons avec nos partenaires, que ce soit Exxonmobil ou autres, sont cadrées par des accords de confidentialité. Il est donc impossible de faire à la presse des points de situation réguliers sur l’état d’avancement des discussions. Cela ne nous empêche pas, pour autant, d’informer s’il y a des suspensions ou décalages».
Dans ce sens, il ajoute : «Ma réponse est très simple : quel est l’intérêt d’une compagnie comme Exxonmobil de suspendre les négociations avec Sonatrach ? Donner une longueur d’avance à ses concurrents ? Cela n’a aucun sens !». Et d’enchaîner : «Vous pensez qu’une entreprise de l’envergure d’Exxonmobil a intérêt à suspendre les discussions ? Moi, je ne le pense pas.» «Nos relations se poursuivent de manière normale. D’ailleurs, en matière d’engagements et de documents contractuels, j’ai été destinataire, en tant que vice-président Activités commercialisation, d’un avenant de la part d’Exxonmobil lundi dernier (18 mars), concernant la commercialisation des hydrocarbures. C’est la preuve concrète que ces gens-là continuent à signer des engagements avec nous.»
Commentant d’autres rumeurs, encore plus persistantes sur de présumées exportations gratuites de gaz, le vice-président de Sontrach soutient : «Il est impossible d’exporter gratuitement du gaz ou n’importe quel produit liquide (d’hydrocarbures) vers la France ou un autre pays !» «J’aimerais rappeler quelques principes en matière d’exportation. Pour qu’une molécule d’hydrocarbures puisse quitter le sol algérien, il faut qu’il y ait une déclaration douanière. La base de cette déclaration est d’avoir un volume mesuré associé d’un prix. Sans déclarer le prix et le volume, vous ne pouvez pratiquement rien exporter», souligne le même responsable.
Dans le même sillage, le vice-président de Sonatrach insiste : «Dans le domaine du gaz naturel, contrairement aux autres produits liquides, les choses sont bien verrouillées. Pensez-vous que les organes sociaux de l’entreprise ou les autorités puissent approuver un contrat ou un avenant avec un prix égal à zéro ? Cela ne s’est jamais vu.»
R. M.
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