Hassan Aribi annonce le départ imminent de Bensalah, Belaïz et Bedoui
Par Kamel M. – Le député islamiste Hassan Aribi annonce le départ imminent d’Abdelkader Bensalah, Tayeb Belaïz et Noureddine Bedoui. Il serait question de décisions importantes qui seraient annoncées par le chef d’état-major de l’ANP, le général Ahmed Gaïd-Salah, en visite d’inspection actuellement dans la 4e Région militaire.
Hassan Aribi, qui semble être bien informé, use d’un ton affirmatif, en soutenant que l’armée aurait décidé de prendre en considération les exigences des manifestants qui réclament la démission immédiate de tous les responsables «hérités» de l’ère Bouteflika, notamment le chef de l’Etat provisoire, le président du Conseil constitutionnel et le Premier ministre.
Abdelkader Bensalah incarne la continuité de l’Etat en sa qualité d’ancien président du Conseil de la nation et de fidèle soutien au président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika, tandis qu’il est reproché à Tayeb Belaïz de ne pas avoir réuni les membres de l’organe juridictionnel suprême pour constater l’empêchement dès l’appel du chef d’état-major de l’ANP à l’application de l’article 102 de la Constitution. Pour sa part, le successeur d’Ahmed Ouyahia peine à tenir le cap à la tête d’un gouvernement décrié et rejeté par les citoyens. Imposé par Bouteflika la veille de sa démission précipitée, ce dernier laisse ainsi derrière lui un cadeau empoisonné qu’aucune institution ne peut démettre tant que le nouveau président de la République ne sera pas élu.
Le député d’Abdallah Djaballah n’explique pas dans quelles circonstances ni en vertu de quelle loi les trois responsables politiques seraient poussés vers la porte de sortie. La démission de Bensalah et de Belaïz a déjà été évoquée comme un cas de figure à ne pas exclure pour permettre à l’armée de «ne pas s’écarter de la Constitution» et d’agir après que les deux personnages de l’Etat en charge d’assurer la période de transition jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle auront quitté leurs fonctions provoquant ainsi un vide institutionnel.
Le chef d’état-major de l’ANP devra prononcer un discours très attendu à partir d’Ouargla. Il pourrait, en effet, faire des annonces importantes contrairement à sa dernière sortie à Oran où il s’est contenté de rappeler que l’armée se tenait aux côtés du peuple et qu’elle ne dérogerait pas à la Loi fondamentale.
K. M.
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